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Les financements apportés par le Groupe de la Banque mondiale pour faire face aux défis du développement ont atteint près de 60 milliards de dollars sur l’exercice 2019

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Les engagements pris par le Groupe de la Banque mondiale pour aider les pays à améliorer leurs résultats de développement se sont élevés à 59,5 milliards de dollars sur l’exercice 2019 (clos le 30 juin dernier). Ces investissements, conjugués aux services de conseil et d’analyse offerts par le Groupe, aident les pays à progresser en matière de croissance, d’emploi, de réduction de la pauvreté, de gouvernance, de capital humain, d’infrastructure et de transparence de la dette. Une part de plus en plus importante des financements concernent en outre la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement, ainsi que l’amélioration de la situation des femmes et des filles, et l’aide aux États fragiles ou touchés par un conflit.

Engagements du Groupe de la Banque mondiale / Exercices 2019 et 2018 (en milliards de $)
Exercice  19* Exercice  18  
23,2 23,0  
21,9 24,0  
8,9** 11,6**  
5,5 5,3  
59,5 63,9  
* Chiffres préliminaires non audités au 8 juillet.
** Financements de long terme pour le compte d’IFC. Ces chiffres ne comprennent pas les ressources mobilisées auprès d’autres investisseurs (soit 10,2 milliards de dollars environ sur l’ex. 19 et 11,7 milliards sur l’ex. 18).

« Nous mobilisons l’ensemble des institutions du Groupe — BIRD/IDA, IFC et MIGA — pour renforcer davantage nos programmes d’activités dans les pays et améliorer ainsi leurs performances de croissance et de développement. Nous amplifions notre soutien en direction des pays à plus faible revenu et des États touchés par un conflit, souligne le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass. Nous nous attachons à fournir plus de prêts, de financements et de garanties en faveur de résultats qui permettent d’augmenter les niveaux de vie dans les pays où ces ressources font le plus cruellement défaut. L’objectif est de s’attaquer efficacement aux problématiques qui sont au centre de notre mission d’élimination de la pauvreté et de promotion de la prospérité, en tenant compte du ralentissement mondial de la croissance, d’une montée de l’endettement qui ne s’accompagne pas de bienfaits réels, des graves lacunes en matière d’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la santé et à l’éducation, des effets du changement climatique et de bien d’autres obstacles à l’amélioration de la condition des populations pauvres. »

Les engagements de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ont totalisé 23,2 milliards de dollars sur l’exercice 2019, en hausse par rapport à l’exercice précédent où ils ressortaient à 23 milliards. Au cours de l’exercice écoulé, la BIRD a débuté la mise en œuvre des mesures liées à son augmentation de capital, dont notamment l’instauration d’une limite de prêt durable annuelle. Elle a par ailleurs émis pour 54 milliards de dollars d’obligations libellées dans 27 devises dans le but de financer des programmes qui promeuvent une croissance inclusive et des réformes visant à améliorer le niveau de vie des populations dans les pays à revenu intermédiaire.

Les engagements de l’Association internationale de développement (IDA), qui accorde des prêts sans intérêts, ou à faible taux d’intérêt, et des dons aux 75 pays les plus pauvres du monde, sont ressortis à 21,9 milliards de dollars durant l’exercice 2019. Le montant cumulé des engagements au titre des exercices 2018 et 2019, qui correspondent aux deux premières années du 18e cycle de reconstitution des ressources de l’IDA (IDA-18), s’élève à 45,9 milliards de dollars, ce qui marque une hausse de 31 % par rapport à la même période d’IDA-17 (35,1 milliards de dollars).                                                                                                   Les programmes de la Banque mondiale (BIRD et IDA) ont ainsi aidé un plus grand nombre de pays à se rapprocher de leurs objectifs de développement. La demande d’investissements dans le capital humain a continué de progresser, alors que les pays sont de plus en plus conscients de l’importance, à long terme, de ces financements pour une croissance sans exclus et pour la réduction de la pauvreté. Plus de 60 % des opérations de la Banque mondiale se sont efforcées de remédier aux disparités entre les sexes et d’encourager la pleine intégration des femmes dans l’économie des pays. Autre fait notable : les engagements de l’IDA en faveur de pays en situation de fragilité, de conflit et de violence ont atteint 8 milliards de dollars durant l’exercice 2019.

La Banque mondiale s’emploie à augmenter ses financements en soutien à des réformes économiques et institutionnelles visant à favoriser l’investissement privé et la création d’emplois dans les pays en développement. Le Guichet de promotion du secteur privé (PSW) mis en place dans le cadre d’IDA-18 a engagé un montant total de 578 millions de dollars, parallèlement au 1,3 milliard de dollars fournis par le biais d’investissements d’IFC et de garanties de la MIGA. Ces financements devraient permettre de lever 1,7 milliard de dollars supplémentaires auprès d’autres bailleurs de fonds, au sein du secteur privé notamment.                 Au cours de l’exercice qui vient de s’achever, 30 % des engagements de la BIRD et de l’IDA ont promu des effets connexes positifs sur le climat, dépassant ainsi la cible de 28 % fixée par la Banque à l’horizon 2020. En novembre 2018, l’institution s’est donné pour objectif de consacrer 200 milliards de dollars à la lutte contre le changement climatique en cinq ans, en mettant sur le même plan prioritaire le financement de mesures d’atténuation et d’adaptation.

La Société financière internationale (IFC) a intensifié ses activités dans les pays les plus pauvres et les environnements fragiles, conformément à l’augmentation de capital avalisée par les actionnaires en avril 2018. Principale institution mondiale d’aide au développement dont les activités concernent exclusivement le secteur privé, IFC s’attache à créer des marchés et des opportunités d’investissement durable là où les besoins sont les plus importants. Selon des données préliminaires non auditées, IFC a engagé sur l’exercice 2019 près de 8,9 milliards de dollars d’investissements de long terme pour son propre compte et mobilisé environ 10,2 milliards de dollars auprès d’autres sources de financement, soit un montant total de plus de 19 milliards de dollars. Ces opérations complexes sont venues soutenir 269 projets de financement à long terme dans des pays en développement. Il faut y ajouter 4,5 milliards de dollars de crédits commerciaux à court terme, dont plus de la moitié (2,5 milliards de dollars) ont concerné des pays admissibles à emprunter à l’IDA ou en situation de fragilité et de conflit.                                                                                                                                                    Dans le cadre des objectifs liés à son augmentation de capital, IFC recentre actuellement son approche pour développer ses activités en amont dans les pays les plus pauvres et créer ainsi un vivier de projets susceptibles d’obtenir des financements et attirer des investissements privés. Au titre de l’exercice 2019, IFC a apporté plus de 4,8 milliards de dollars de financements de long terme en faveur de l’accélération du développement dans les pays IDA (ressources mobilisées auprès d’autres investisseurs comprises). Ces pays ont représenté près de 25 % du montant total des engagements d’IFC. Les investissements dans des entreprises situées dans des États fragiles ou touchés par un conflit se sont élevés à plus de 500 millions de dollars (en incluant les fonds levés auprès d’autres investisseurs). IFC a continué de privilégier le financement de projets ne portant pas atteinte au climat et d’intensifier ses investissements dans des régions confrontées à de graves défis de développement. Les engagements d’IFC pour son compte propre en direction de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud ont atteint une proportion record de 45 %. Enfin, IFC a élaboré des principes directeurs pour l’investissement à impact, posant ainsi les bases d’une augmentation des investissements dirigés vers des projets produisant des effets positifs sur le plan social et environnemental. Soixante-trois investisseurs internationaux ont adopté à ce jour les Principes directeurs en matière de gestion de l’impact.

L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), principale source multilatérale de services d’assurance contre les risques politiques, a pour mission de faciliter les investissements directs étrangers dans les pays en développement. Elle a émis lors de l’exercice écoulé 5,5 milliards de dollars de nouvelles garanties, contribuant ainsi à mobiliser un montant total de 9,3 milliards. Les projets soutenus par la MIGA permettront d’assurer l’accès à l’électricité de quelque 3,6 millions de personnes et d’engranger 791 millions de dollars d’impôts et de redevances par an au profit des gouvernements concernés. Près de 30 % des garanties fournies par la MIGA au cours de l’exercice 2019 ont bénéficié à des projets situés dans des pays IDA ou des environnements fragiles, et quasiment les deux tiers ont favorisé l’adaptation au changement climatique ou l’atténuation des émissions de carbone. L’encours du portefeuille de garanties de la MIGA a doublé au cours des six dernières années, pour atteindre 23,3 milliards de dollars. Afin d’accroître son impact sur le développement, la MIGA a revu et normalisé ses contrats, tout en renforçant sa collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque asiatique de développement (BAsD) et la Société islamique d’assurance des investissements et du crédit à l’exportation (ICIEC), conformément à la préconisation du Groupe de personnalités éminentes du G20 sur la gouvernance financière mondiale.

Source : WBANK

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