Accueilla deuxFin du mandat de Bensalah : l’Algérie dans un flou constitutionnel

Fin du mandat de Bensalah : l’Algérie dans un flou constitutionnel

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Le mandat du chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, arrive officiellement à expiration ce mardi 9 juillet 2019. Sans élections présidentielles prévues à court terme, le pays se retrouve dans un flou constitutionnel.

Et si le Conseil constitutionnel a déjà prolongé ses fonctions jusqu’à l’élection d’un nouveau président, beaucoup de juristes ont dénoncé cette décision, en la qualifiant de « coup de force ».

D’autant plus que certains ne manqueront pas de mettre en cause les décisions qui seront prises par le chef d’Etat par intérim, en arguant l’illégalité totale de ces décisions. Toutefois, depuis l’installation de Bensalah au poste de président par intérim le 9 avril dernier, après la démission d’Abdelaziz  Bouteflika, le président par intérim n’a fait que gérer les affaires courantes du pays, le centre de décision s’étant retrouvé entre les mains du chef d’Etat-major, Gaid salah.

Les trois mois qui devaient servir au chef d’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, à l’organisation des élections présidentielles se sont écoulés sans aucune solution en vue. L’élection présidentielle qui devait se tenir le 4 juillet a été annulée, faute de candidat sérieux et plébiscité par le « Hirak ». Son appel incessant au dialogue a été également rejeté par le mouvement populaire et par une partie de la classe politique, notamment l’opposition, qui a fini par y souscrire.

En effet, les partis de l’opposition et la société civile ont tenu samedi dernier un Forum national pour le dialogue pour tenter de trouver une sortie de crise. Le Forum s’est soldé par un consensus, à savoir l’organisation de l’élection présidentielle, en excluant toute participation des symboles du régime de Bouteflika. Le forum exige aussi, pour la mise en place d’un dialogue constructif, la libération de tous les détenus d’opinion et l’arrêt de toutes les pressions politiques et les atteintes aux libertés.

Le peuple algérien qui continue à manifester depuis le 22 février dernier ne veut pas d’une solution à minima qui permettrait de recycler les anciennes figures du régime dans une nouvelle configuration politique mais appelle à un changement radical du système politique et à un renouvellement de la classe dirigeante consciente des enjeux politiques et économiques auxquels le pays est confronté.

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