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Rahabi : Si la situation persiste le peuple nous prendra pour les co-responsables de la crise

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« Les élections présidentielles seront organisées quand toutes les mesures de confiance seront mises en place, et quand les Algériens seront convaincus de la sincérité du gouvernement d’organiser des élections transparentes et régulières », a affirmé, ce dimanche, l’ancien ministre et coordinateur la conférence du Forum national du dialogue, Abdelaziz Rahabi.

Intervenant dans l’émission « L’invité de la Rédaction » de la chaîne 3 où il est revenu sur la rencontre de samedi ayant réuni des représentants de partis politiques et une cinquantaine d’associations de la Société civile et de fédérations professionnelles « très représentatives », il a démenti au passage que la « Feuille de route » de cette rencontre est de fixer une date pour la tenue d’élections présidentielles.

« C’est l’environnement global dans lequel nous vivons qui détermine. On ne peut fixer de date pour se retrouver dans la même situation de l’élection du 4 juillet dernier », a-t-il dit. « C’est un processus qui peut durer 6 mois, et je ne pense pas qu’il puisse durer mois de 6 mois, et qui peut durer plus aussi. Parce qu’il doit intervenir après un accord politique, une maturation de la situation, l’établissement de la confiance entre les Algériens et les autorités. Il est difficile de fixer une date, nous ne sommes pas dans une situation normale de convocation du corps électoral à échéance prévue par la loi », a expliqué Rahabi.

Selon lui « nous sommes dans une impasse politique qui à laquelle on doit trouver une solution politique, négociée, consensuelle, graduelle et pacifique, pour sortir de la crise ».

« La date des élections, n’est pas la clé de la solution », a-t-il estimé, expliquant que « la clé de la solution c’est l’accord global avec les forces politiques, et un environnement de nature à donner aux Algériens le sentiment qu’il va dans une direction propre. C’est extrêmement important, que leurs voix ne seront pas volées et qu’ils sont véritablement entrés dans un processus démocratique. »

Pour parvenir à cette sortie de crise, il a estimé qu’il faut en passer par un « compromis solide », basée sur les garanties que le pouvoir doit donner pour montrer qu’il est disposé à céder de ses prérogatives, qu’il est prêt à entrer dans une phase de transformation démocratique et à organiser des élections transparentes.

Commentant le dernier discours du président de l’Etat, il n’observe que celui-ci n’aura évolué que sur le plan technique, en proposant une autorité indépendante chargée d’organiser et de contrôler les élections. Même si observe-t-il, il faut prendre note de cet aspect « cela n’est pas suffisant », parce que « peu de chose ont changé ».

Il en veut pour preuves les entraves apportées « à la liberté, à l’exercice de liberté de réunion mais également aux interpellations, aux intimidations pendant les marches, à la fermeture du champ de l’audiovisuel public… « .

Si la situation actuelle persiste, le peuple nous prendra pour les co-responsables de la crise

Pour Abdelaziz Rahabi, si la situation est appelée à durer, le peuple finira par les prendre pour des co-responsables de la crise. « Il est vrai que les changent et lentement, mais, elles ne changements pas dans le fond, et les gens, les forces politiques et la société civile ont le droit d’être exigent. Parce que, si la situation actuelle persiste, nous allons arriver à une situation dans laquelle le peuple nous prendra des co-responsables de la crise, parce que, nous n’avons pas été en mesures de trouver une solution à la crise », a-t-il indiqué.

Prévenant contre l’état de « lassitude et d’inquiétude et l’inquiétude » auquel sont arrivés les Algériens, il souligne que ceux-ci ne sont pas prêts à se satisfaire d’une solution « à n’importe quel prix ». « On ne trouve pas de solution pour revenir au statu quo d’avant. Il faut trouver une solution novatrice et qui donne le sentiment aux Algériens que nous allons véritablement dans une processus de démocratisation de l’Algérie », a-t-il estimé.

Pour la prochaine étape du Forum national pour le dialogue, selon Rahabi elle sera l’occasion d’élargir le débat aux autres forces politiques et de débattre d’une approche commune et consensuelle de l’ensemble de l’opposition et de la société civile pour sortir de la crise.

« Nous n’attendons pas que les propositions du pouvoir politique nous sortent de la crise », a-t-il déclaré. « Il s’agit d’un effort national de sortie de crise. Le Gouvernement peut faire des propositions, l’opposition doit en faire, les personnalités, la société civile, pour sortir de la crise, parce que, nous sommes en crise », a-t-il indiqué.

Dans ce sens, il a expliqué que « les institutions sont illégitimes, les Algériens se reconnaissent pas dans ces institutions, et cela dur depuis quatre mois », ajoutant que « les perspectives ne sont pas très claires, il y a urgence à trouver un accord politique global ».

En outre, Rahabi a appelé les forces de l’alternative démocratique, composées des partis de l’opposition dont le RCD, le FFS, le PT, le PST, des organisations et des associations comme la LADDH et RAJ, à joindre les deux alternatives de l’opposition, celle du forum national pour le dialogue et celle du pacte pour une véritable transition démocratique.

Sur l’exclusion du forum du dialogue, des partis de l’ex-alliance présidentielle et ayant soutenu le 5ème mandat de l’ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika, le FLN, RND, MPA et TAJ, Rahabi a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’exclusion, mais, chercher une plateforme la plus large possible de l’opposition. « Nous n’excluons pas. Notre priorité est de fédérer l’opposition et les forces sociales. Je pense que les forces du changement sont là », a-t-il dit, expliquant que, les forces de l’opposition sont représentatives d’une bonne partie du peuple Algérien.

« Maintenant, nous n’avons pas envisagé d’ouvrir un dialogue avec les coalitions gouvernementales », a-t-il indiqué.

Concernant l’absence de plusieurs personnalités à la rencontre de samedi, notamment, l’ancien chef du Gouvernement Ahmed Benbitour, Ahmed Taleb Ibrahimi…, Rahabi a estimé qu’il faut arrêter de personnaliser les choses. « En politique, nous personnalisons trop les choses », a-t-il dit, ajoutant que « parlons initiatives, essayons de fédérer toutes les initiatives ». Selon lui, lors de la rencontre d’hier, les organisateurs ont reçu une trentaine de contribution de jeunes et de moins jeunes, de syndicalistes, d’universitaires, de partis politiques

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