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Abdelaziz Rahabi : « les perspectives d’une sortie de crise ne sont pas très visibles »

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« Nous pensons que l’impasse politique est très grave, que les perspectives d’une sortie de crise ne sont pas très visibles, que cela a créé une inquiétude très forte chez les Algériens, que cela peut fragiliser notre cohésion nationale et toucher à nos frontières », a déclaré Abdelaziz Rahabi, coordinateur de l’instance de gestion du Forum du dialogue national, dans un entretien publié ce jeudi dans les colonnes du quotidien El Watan.

Pour M. Rahabi, ce Forum est «  un espace qui vise à chercher des convergences au niveau de toutes les initiatives afin de parvenir à un retour progressif vers le processus électoral, mais pas de façon inconditionnelle », poursuivant « nous avons réuni une dizaine de partis et plus de 100 associations de la société civile (nous en sommes à plus de 120 demandes). Nous invitons les porteurs de projets et d’initiatives à nous rejoindre ».

L’ancien diplomate a précisé, dans le même entretien, que « le Forum pour le dialogue national a débattu des mécanismes, des procédures pour l’organisation du dialogue, son cadre et ses objectifs. Nous allons aussi proposer la création d’une direction du dialogue et l’ouverture du dialogue à toutes les bonnes volontés ».

Il a par ailleurs indiqué que toutes les parties prenantes au Forum travaillent à l’élaboration d’une « formule » qui sera avant tout proposée aux Algériens, puis « au pouvoir, mais également aux élites et aux autres forces politiques pour pouvoir chercher des convergences entre toutes les offres de dialogue faites jusque-là et aboutir, peut-être à court terme, à une vision globale de la sortie de crise ».

L’état d’avancement des préparatifs 

A deux jours de la tenue de la réunion, M. Rahabi a indiqué que « sur le plan politique, nous sommes très avancés. Nous sommes à un stade final d’un projet de déclaration. Nous allons aussi proposer un document séparé sur les procédures et mécanismes de déroulement du dialogue, tel que nous l’envisageons ».

Interrogé sur la participation des certaines personnalités politiques comme l’ancien président Liamine Zeroual, l’ancien diplomate a rappelé que « ce n’est pas la coordination qui adresse des invitations au nom du Forum. Ce sont les partis politiques qui se sont proposés pour adresser des invitations aux personnalités. La coordination du Forum, elle, travail uniquement sur les questions politiques et des propositions. Nous avons reçu, jusqu’à hier, 23 plateformes politiques ».

La transition politique à l’ordre du jour ? 

Questionné sur la question de la transition politique pour savoir si elle sera débattue lors de la rencontre de samedi prochain, M. Rahabi a indiqué, dans le même entretien, que « nous sommes tous conscients de la gravité de la situation. Nous sommes conscients également qu’il n’est pas possible de trouver une solution à la crise en dehors de l’organisation d’une élection présidentielle ».

« Nous avons quelques divergences sur la voie à emprunter pour arriver à l’organisation de cette élection. Mais j’ai bon espoir que nous pourrions avancer vers une vision commune. Nous allons les inviter à venir participer à la réunion du 6 juillet, comme j’ai été moi-même invité à la rencontre du 26 juin », a-t-il précisé.

La réunion de samedi se tiendra dans un contexte marqué par la répression et l’incarcération des manifestants. A ce propos, l’ancien diplomate a souligné qu’ «il y a une prise de conscience pas seulement politique, mais également sociale, que la persistance de la crise risque de favoriser les forces les plus radicales dans la société, comme elle rend la solution politique très difficile. Il faut aussi savoir que les Algériens sont inquiets et ils vont arriver à un stade où ils vont nous rendre coresponsables de la persistance de la crise ».

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