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Djilali Hadjadj : il faut une volonté politique pour restituer l’argent transférés à l’étranger

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La restitution des avoirs transférés illégalement à l’étranger par les dignitaires algériens exigent la mise en place d’une stratégie spéciale, ainsi que la ratification d’autres conventions pour les restituer a indiqué ce matin Djilali Hadjadj président de l’association de lutte contre la corruption.

La restitution des biens et avoirs acquis par des algériens illégalement et qui sont transférés à l’étranger exige une réelle volonté politique qui se traduit par la mise en place d’une stratégie afin d’appliquer la convention des nations unies sur la lutte contre la corruption signé par l’Algérie en 2004.

Invité à la radio nationale, M Hadjadj a indiqué que «la récupération de l’argent, nécessite une stratégie et une volonté politique. Cela prendra du temps. Il faut se rapprocher des gouvernements des pays concernés».

Selon lui, la convention des Nations Unies, traite le cas des transferts illégaux des avoirs vers l’étranger. Certes, « ce n’est pas une affaire facile ». « Les pays qui reçoivent ont aussi ratifié ces conventions mais ne sont pas très chaud pour restituer les avoirs a-t-il mentionné. » La procédure démarre par l’introduction d’une demande de gel de ces avoirs, ensuite les identifiés d’où et comment sont transférés » a-t-il expliqué.

Manque de collaboration de la France

Djilali Hadjadj cite dans son intervention le cas de la France, ou sont placés les plus grands transferts illégaux des dignitaires algériens et africains. « A Bercy, ils ont un inventaire précis, sur tous les achats avec carte bancaire, et les achats de l’immobilier à Paris ou sur la Côte-d’Azur ». Mais, il regrette que la France ne s’implique pas trop dans ce sens, voir même, elle utilise ces données pour « faire du chantage ou de pression ».

«Les politiques français ont entre les mains, des dossiers qui prouvent des crimes économiques commis par des oligarques ou des dignitaires algériens ». Donc « lors des négociations si la partie algérienne ne cède rapidement, on commence à parler de ça dans les medias » a-t-il révélé.

Le président de l’association de lutte contre la corruption a accusé les banques françaises installés en Algérie de «faciliter et alimenter les comptes bancaires des dignitaires algériens en France ». « Des banques qui sont connues par leur implication dans la corruption internationale» a-t-il ajouté.

Citant le dossier de la société canadienne, SNC Lavalin, Djilali Hadjadj a invité la justice algérienne de prendre contact avec son homologue suisse et canadienne afin d’avoir plus d’informations sur cette affaire ou des responsables ont plaidé coupable devant les tribunaux suisse pour des affaire de corruption dont l’Algérie est concerné.

L’invité de la radio a indiqué aussi qu’il est important que l’Algérie signe d’autres conventions. « L’Algérie a ratifié que deux conventions sur le crime transnationale organisé, et la convention sur les assurés, mais en matière de lutte contre l’évasion fiscale, et lutte contre les paradis fiscaux, l’Algérie n’a pas voulu les ratifier ».

Selon lui, cette volonté de restitution, nécessite à ce que « l’Algérie doit donner des assurances pour les pays concernés pour s’assurer leur collaboration. Actuellement l’image de l’Algérie est très mauvaise dans le monde en matière de corruption » a-t-il fait remarqué.

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