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Mise en détention des porteurs de l’emblème berbère : La classe politique condamne

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L’arrestation et la mise en mandat de dépôt des dix-huit jeunes à cause de leur port de l’emblème Amazigh lors de la marche du vendredi dernier a suscité une vague d’indignation chez la classe politique démocrate du pays.

Le Front des forces socialiste le FFS  « condamne avec la plus grande vigueur la mise sous mandat de dépôt de plusieurs personnes arrêtées à Alger, lors des manifestations du vendredi 21 juin 2019. Cette provocation de plus traduit les intentions réelles du pouvoir qui tente, depuis plusieurs semaines, de détourner ou de venir à bout de la mobilisation pacifique extraordinaire des Algériennes et des Algériens pour se réapproprier leur droit à l’autodétermination ». Dans un communiqué le parti d’opposition, cet acte n’est qu’une  « preuve que la justice ne peut être ni libre ni indépendante sans l’instauration d’un véritable Etat de droit » avant d’exiger » la libération immédiate et inconditionnelle des mis en cause et exhorte le pouvoir à cesser toute forme d’intimidation et d’action visant le rétrécissement des libertés individuelles et collectives de nos concitoyens ».

Par ailleurs, le RCD, a évoqué une « rafle de la honte ». Les personnes arrêtées sont, selon lui, « victimes d’abus fomentés par un général finissant en violation des lois en vigueur et de la Constitution ».

Le secrétariat national du parti des travailleurs PT a considéré dans un communiqué que  cette sentence de la justice comme  mesures arbitraires en application des directives du chef de l’Etat-major de l’armée, dans son dernier discours interdisant de brandir tout autre drapeau hormis l’emblème national.

Le PT qualifie cette décision et les charges retenues contre les manifestants comme un dérapage supplémentaire susceptible d’ouvrir la voie à tous les dangers. Le parti de Louisa Hanoune a appelé à cesser ce genre de manœuvres  susceptibles d’ouvrir la porte à des risques d’atteinte à la stabilité du pays et à la sécurité nationale tout en réclamant l’annulation des charges retenues contre ces manifestants et leur libération immédiate.

Le président de Jil Jadid, a écrit sur sa page Facebook que « des jeunes pleins de générosité et d’espoir sont mis arbitrairement en mandat de dépôt pour avoir arboré l’emblème Amazigh. C’est une décision dangereuse et sans fondement légal. Mon soutien inconditionnel pour eux ».

Dans un communiqué rendu public dimanche, quelque heures après le placement de manifestants sous mandat de dépôt pour avoir brandi ce même drapeau, Tayeb Mokadem  coordinateur du RND de la wilaya de Tizi-Ouzou, a souligné que « le drapeau aux couleurs amazighes est bel et bien un acquis et une richesse de tout le monde amazigh. Cela signifie que les Algériennes et les Algériens, qui appartiennent justement à ce monde amazigh, et ce pleinement et entièrement, voire qu’ils constituent même l’endocarpe du monde amazigh, s’en réclament légitimement et tout aussi fièrement ».

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