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Chine: Quand une entreprise veut taper sur Trump à coups de marteau

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Un Donald Trump factice à frapper avec un marteau : si c’est certainement l’article le moins « high-tech » présenté lors d’un salon de l’électronique à Shanghai, il fait fureur auprès des visiteurs chinois en pleine guerre commerciale entre Pékin et Washington.

Un stand « antistress » installé au Consumer Electronics Show (CES) Asia – le pendant asiatique du célèbre salon technologique organisé à Las Vegas — livre en pâture une tête du président américain montée sur ressort. « Ce serait encore mieux si je pouvais utiliser mes mains et mes pieds. Le marteau, ce n’est pas aussi jouissif », explique Wang Dongyue, un participant, après avoir donné un grand coup de maillet au faux Trump.

« Pour être honnête, je n’ai pas une bonne impression de lui, car il n’est pas vraiment amical envers la Chine en ce moment », déclare le jeune homme de 31 ans. Cette fausse tête de Donald Trump a été installée par l’entreprise japonaise Soliton Systems, active notamment dans l’intelligence artificielle. Le salon de Shanghai, organisé par le syndicat professionnel américain de l’électronique (CTA), s’est ouvert mardi en pleine escalade de la guerre commerciale.

La Chine et les Etats-Unis s’imposent désormais des droits de douane sur des produits représentant plus de 360 milliards de dollars de commerce bilatéral annuel, un conflit qui ébranle l’économie et les marchés financiers mondiaux. La technologie est devenue un enjeu crucial de ce bras de fer : Washington fait pression sur les gouvernements à travers le monde afin d’exclure le géant chinois des télécoms Huawei du développement de la 5G. L’administration Trump soupçonne l’entreprise de pouvoir espionner pour le compte de Pékin, ce que le groupe privé dément catégoriquement.

Le responsable de la stratégie chez Huawei, Shao Yang, a concédé mardi que l’objectif de surpasser Samsung pour devenir le plus grand fabricant mondial de smartphones d’ici fin 2019 « pourrait prendre plus de temps » que prévu, en raison des mesures américaines.

Le conflit en cours ne semblait cependant pas avoir de répercussion visible sur le CES Asia, vitrine des dernières nouveautés du secteur de la technologie, des voitures autonomes, de la reconnaissance faciale et des produits électroniques. Le président de la CTA, Gary Shapiro, s’est toutefois inquiété dans son discours d’ouverture des droits de douane que s’imposent Pékin et Washington. « Une guerre commerciale est mauvaise pour toutes les parties concernées », a-t-il souligné au début du salon qui s’achève jeudi.

Afp

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