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Trois avocats déposent plainte contre Naïma Salhi

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Trois avocats ont déposé, dimanche, une plainte auprès du tribunal de Boumerdes contre la députée et présidente du parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naima Salhi, pour incitation à la haine raciale et les appels au meurtre contre des citoyens kabyles.

« En ce 9 juin 2019, Maîtres Kader Houali et Soufiane Dekkal ainsi que Salim Chait avons déposé une plainte au niveau du tribunal de Boumerdes, contre la présidente du parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naima Salhi, pour incitation à la haine raciale et les appels au meurtre contre des citoyens kabyles », ont annoncé les trois avocats dans un communiqué.

« C’est parce que nous avons enregistré avec beaucoup d’amertume et de dégoût le silence des autorités devant cette récidiviste que nous avons décidé d’agir. Le procureur de la république s’est autosaisi dans des affaires moins graves que celle-ci », ont-ils souligné.

Ils ont rappelé que « Hadj Ghermoul croupit toujours en prison pour avoir exprimé une opinion, tandis que l’appel au meurtre, qui n’est pas une opinion mais un délit passible de justice, est ignoré, voire banalisé. » 

« Le multipartisme qui est un acquis arraché de haute lutte, ne doit pas être un prétexte pour des « charlatans politiques » qui en abusent en transformant leurs partis en tribune de discriminations raciales ou en des appels au meurtre contre des personnes », ont-ils précisé. 

Les trois avocats ont également rappelé que « la loi organique relative à la création de partis politiques est pourtant claire la dessus. Dans son article 64, il est clairement énoncé que le parti politique pourrait être suspendu et dissout s’il est avéré qu’il suscite des troubles à l’ordre public. »

Selon eux « depuis la création du PEP, sa présidente n’a cessé d’invectiver des personnes, de véhiculer des discours racistes et d’appeler à la mort des personnes qui expriment une opinion politique. »

« À l’aune de la révolution du sourire, il est urgent de rappeler que des millions de personnes sorties depuis le 22 février réclament un État de droit, une Algérie démocratique et plurielle où seront bannies les discriminations raciales, où la diversité culturelle, ethnique, politique et religieuse sera conçue comme une vertu pas comme un délit. Nous souhaiterions que notre plainte aboutisse à un procès où cette personne répondra de ses allégations et sera mise devant ses responsabilités », ont-ils conclu.

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