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Abdallah Djaballah qualifie Bensalah de « président illégitime »

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Le président du Front pour la justice et la justice (FJD), Abdallah Djaballah, a qualifié, le chef d’Etat intérimaire Abdelkader Bensalah de « président illégitime ».

En réaction aux derniers communiqué du Conseil Constitutionnel et le discours de Bensalah, Abdallah Djaballah a qualifié le chef d’Etat intérimaire d’illégitime et que la prolongation de son mandat par le Conseil Constitutionnel est « nulle et non avenue ».

« Le chef d’Etat illégitime s’est basé dans sa décision de rester à son poste sur la Fatwa du Conseil Constitutionnel publiée le 2 juin 2019, sans qu’il prenne en considération sa situation de chef d’Etat illégitime? Et si le peuple l’accepte-t-il ou le refuse-t-il ? », s’est interrogé Djaballah.

Le président du FJD a estimé que cette décision est nulle et non avenue pour plusieurs raison. « Le chef d’Etat actuel n’a pas de légitimité. Il est rejeté par le peuple durant les marches millionnaires, lui demandant de quitter le pouvoir et d’abandonner la responsabilité. Le devoir constitutionnel et moral lui impose d’accepter cette demande et de quitter le pouvoir », a-t-il écrit dans un texte publié sur la page Facebook du parti.

Bensalah, a poursuivi, le leader du FJD, « a pris le pouvoir en application de l’article 102, et cet article, nous l’avons prouvé à maintes reprises, n’est pas applicable à la situation que vit le pays, et  son application va à l’encontre de la souveraineté du peuple consacrée dans les articles 7, 8 et 12 de la Constitution, et un contournement des revendications populaires exprimées durant les marches millionnaires depuis le 22 février 2019 », a-t-il indiqué.

« Le chef d’Etat illégitime a tenté d’organiser des consultations, mais, les forces vives de la nations, partis, organisations et autres, ont rejeté son initiative, sa conférence a été également un échec, au même titre de l’élection présidentielle du 4 juillet qu’il a tenté d’organiser », a rappelé Djaballah, ajoutant que, personnes n’a répondu à ses initiatives. « Comment peut-il persister à rester au pouvoir avec cette situation et le refus du peuple pour sa personne? Est-il de l’intérêt du peuple et de la Patrie de persister dans l’erreur et de reproduire l’échec? », s’est-il encore interrogé.

« La fatwa du Conseil constitutionnel est politique et n’a pas de légitimité constitutionnelle. Le Conseil constitutionnel n’a pas indiqué la base sur laquelle il s’est appuyé pour rendre cette fatwa, mais, celui qui lit bien la Constitution devinera que le fondement est l’article 103. Cet article est également inapplicable à la situation qui prévaut dans le pays, en considérant l’alinéa 3 de cet article qui dispose que: ‘En cas de décès ou d’empêchement légal de l’un des deux candidats au deuxième tour, le Conseil constitutionnel déclare qu’il doit être procédé de nouveau à l’ensemble des opérations électorales. Il proroge, dans ce cas, les délais d’organisation de nouvelles élections pour une durée maximale de soixante (60) jours, et que la situation est stable' ».

« Sommes-nous dans cette situation actuellement ? », s’est interrogé Djaballah, ajoutant que « le chef d’Etat n’est pas reconnu et que la situation du pays n’est pas stable, et que le peuple est sorti dans la rue exigeant qu’ils partent tous, décidé à recouvrer sa souveraineté et à retracer un avenir à son pays, loin de toute tutelle. Il est dans la situation d’une Révolution pacifique sans commune mesure dans l’Histoire de l’Algérie. Les élections sous l’autorité de ceux qui sont au pouvoir sont refusées, aucun candidat n’a pu se présenter. »

Et de s’interroger : Comment alors mettre en application l’article 103 ? » « Il n’y a aucune ressemblance entre les deux situations et donc la référence à ce texte est infondée. La fatwa du Conseil constitutionnel est nulle et ne peux pas être un fondement pour se maintenir au pouvoir », a-t-il expliqué.

Djaballah a estimé que « rester au pouvoir est un dépassement sur la Constitution dans ses articles, 7, 8 et 12, et une trahison pour le peuple et un complot contre ses revendications. »

« Il ne reste au chef de l’Etat qu’à quitter son poste et à l’institution militaire à l’aider à partir et à concrétiser les revendications populaires relatives à la prise de pouvoir par des personnalités civiles, respectées par le peuple, en mesure de préparer un bon retour au processus électoral », a-t-il conclu.

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