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Paradis fiscaux: l’échange de données a permis de collecter 95 milliards d’euros

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L’échange automatique de données bancaires a permis à une vingtaine de pays de collecter 95 milliards d’euros de recettes supplémentaires. C’est un rapport de l’OCDE publié avant la réunion des ministres des Finances du G20 à Fukuoka, au Japon qui a annoncé la nouvelle.

La transparence fiscale marche, tout du moins entre les 90 États qui acceptent de partager leurs renseignements. Sur les 95 milliards récupérés par le fisc.

Certes, les paradis fiscaux ont toujours la cote, mais moins qu’avant. En dix ans, l’argent dissimulé sur ces comptes offshores a fondu de 34 %, soit l’équivalent de 489 milliards d’euros. L’échange automatique d’informations a été un véritable accélérateur avant même son entrée en vigueur à la fin de l’année dernière. De nombreux contribuables préférant régulariser leur situation afin d’éviter un redressement fiscal.

Les comptes off-shore, ce sont ces comptes ouverts dans des établissements financiers pour les non-résidents dont certains pays ont fait leurs spécialités. La liste de ces pays est longue et comprend notamment : les Bahamas, Bahreïn, Chypre, l’île de Man, la Suisse ou le Panama. Au total, 47 millions de comptes bancaires ont fait l’objet de vérifications pour des actifs qui s’élèvent à près de 5000 milliards d’euros.

L’OCDE a par ailleurs réalisé une étude économique afin d’évaluer l’impact de l’échange automatique d’information sur les dépôts bancaires dans les paradis fiscaux dans une quarantaine de pays. « Sur une période qui va de 2000 à 2018, nous sommes sur un impact de baisse des dépôts bancaires offshore de l’ordre de 20 % à 25 % lors du passage à l’échange automatique de renseignements », a assuré M. Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE.

Afp

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