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Un ancien ministre révèle les dessous de la signature de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE

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L’ancien ministre du commerce, El Hachemi Djaaboub est revenu, ce lundi, sur les dessous de la signature de l’accord d’association signé entre l’Algérie et l’Union Européenne (UE) en 2002.

L’ancien ministre qui qualifie l’accord de mensonger et de la « chkara », rappelle que « cette accord d’association signé en 2002 à Valence (Espagne), entre l’Algérie et l’Union Européenne », et cette dernière a profité de « la faiblesse de l’Algérie à ce moment-là, notre isolement et la précipitation du président Bouteflika pour émerger médiatiquement et mondialement », a-t-il indiqué, lors du forum du journal El Hiwar.

« En réalité, l’accord d’association, était un contrat d’adhésion qu’ils ont ramené et signé et sans négociations et avec consentement écrit du chef du gouvernement et des 10 précédents gouvernements jusqu’à celui d’Ouyahia, ayant dit : ‘l’accord d’association avec l’Union Européenne est un contrat d’adhésion, et la partie algérienne n’a négocié aucun article de son contenu », précise El Hachemi Djaaboub.

Selon lui, l’objectif de cet accord était d’ouvrir le marché intérieur aux produits européens en leur accordant des avantages par rapport aux autres produits d’autres pays. « Il était prévu que, l’accord d’association, entré en vigueur le 1 septembre 2005, aille progressivement, pour qu’en 2017, l’on créé une zone de libre échange (démantèlement total des tarifs douaniers), ce qui permettrait aux marchandises européennes, et particulièrement, françaises, d’entrer librement sur le marché algérien, et c’est ce que nous constatons dans la croissance des exportations françaises vers l’Algérie », explique l’ancien ministre du commerce.

L’autre raison de la signature de cet accord avec l’UE, poursuit El Hachemi Djaaboub, était en contre partie de promesses imaginaires, notamment pour que les européens aident l’Algérie dans « la lutte anti-terroriste, la lutte anti-corruption, l’enseignement supérieur, la culture, le développement et l’investissement ». Et ce, ajoute-t-il, « en contrepartie de l’engagement de l’Algérie ne modifier aucune loi susceptible de toucher aux intérêts des entreprises européennes y implantées, et si la loi est modifiée, ces entreprises ont le droit de se conformer uniquement à la partie de la loi qui lui est favorable ou de rester conforme à l’ancienne loi », a révélé El Hachemi Djaaboub, estimant que c’est un engagement qui aurait pu toucher à la souveraineté nationale.

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