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Le parti d’Ali Benflis s’inquiète de l’impasse politique et met en garde contre la répression

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Le parti Talaie El Hourriyet a appelé, samedi à Alger, à l’ouverture d’un dialogue avec des interlocuteurs « crédibles qui recueillent l’assentiment populaire », afin de dégager, dans les meilleurs délais, une solution politique « consensuelle ».

Réuni en session ordinaire, le bureau politique du parti Talaie El Hourriyet a exprimé son inquiétude sur « l’impasse politique générée par  la mise en œuvre exclusive de l’article 102 comme solution de sortie de crise », appelant à « l’ouverture d’un dialogue pour dégager, dans les meilleurs délais, une solution politique consensuelle qui réponde aux aspirations du peuple et évite à notre pays un vide constitutionnel, politique et institutionnel, aux conséquences imprévisibles (…) ».

L’échec « consommé » de l’élection présidentielle, initialement prévue le 4 juillet, que le peuple a rejeté, affirme-t-on dans le communiqué sanctionnant les travaux de la session du bureau politique de ce parti, commande, « impérieusement, le recours à la voie politico-constitutionnelle », estimant toutefois que le succès de ce dialogue dépend de la qualité des interlocuteurs qui doivent être « crédibles » et qui « recueillent l’assentiment populaire », en plus d’un cadre « adéquat » pour ce dialogue et un objet « clair ».

Le parti d’Ali Benflis a estimé que, ce dialogue doit réunir les représentants du mouvement populaire et de la société civile et ceux des partis et personnalités nationales qui « se sont illustrés dans la lutte contre l’ancien régime et ont soutenu la révolution populaire pacifique depuis ses débuts », précisant que « de fait, les figures emblématiques du régime, encore à la tête des principales institutions de l’État, récusées par la Révolution populaire, sont disqualifiées comme interlocuteurs pour un tel dialogue. La partie invitante à ce dialogue doit être d’une autorité morale et politique incontestable et irrécusable ».

Pour lui, un tel dialogue doit, également, viser « un plan global de règlement de la crise assurant au pays une continuité institutionnelle transitoire jusqu’à l’élection du prochain président de la République, avec, notamment, la création d’une Instance indépendante pour l’organisation, la supervision et la surveillance de cette élection jusqu’à la proclamation des résultats du scrutin ».

Talaie El Hourriyat a réitéré son soutien à « la Révolution  populaire qui a démenti tous les pronostics de ceux qui ont parié sur son essoufflement en cette période du Ramadhan et sur sa division par la manipulation de ses différentes composantes »,

Il a également salué la mobilisation des étudiants à l’occasion du 19 mai, journée de l’Etudiant qui se sont, lit-on dans ce communiqué, « réappropriés cette date historique qui marque, selon le parti, l’engagement et la participation active des étudiants et lycéens à la glorieuse Révolution de Novembre ».

Le parti a estimé que l’Appel  pour un règlement consensuel de la crise lancé par Ahmed Taleb Ibrahimi, Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyelles s’inscrit « clairement » dans cette perspective et « mérite toute l’attention », eu égard à la qualité morale et au parcours historique et politique de ses auteurs.

Talaie El Hourriet a salué, à l’occasion, les initiatives, en cours, de la société civile, notamment la concertation initiée par la Confédération des syndicats autonomes (CSA) pour dégager une plateforme consensuelle en prévision du dialogue « pour un règlement de la crise multidimensionnelle qui affecte le pays ».

Il s’est dit, également, convaincu que l’Armée nationale populaire (ANP) a un rôle « important » à jouer dans ce dialogue, comme « accompagnateur et facilitateur » et comme « garant de la mise en œuvre de la feuille de route qui sera adoptée, par consensus, par les partenaires à ce dialogue ».

Le parti a affirmé avoir constaté « un durcissement du comportement des forces de sécurité contre les manifestants », tout en mettant en garde « les autorités publiques contre la tentation du recours à la force contre la Révolution populaire qui, malgré toutes les provocations, est demeurée foncièrement pacifique depuis le début des marches ».

Il a rappelé que « le devoir des éléments de la sûreté publique est de protéger les manifestants contre toute tentative de provocation et de menace à leur sécurité et n’ont pas les bousculer et les encercler ».

Le parti s’est élevé à l’occasion contre « les atteintes à la liberté d’expression », particulièrement, « les sanctions, les pressions et les menaces exercées au sein de l’entreprise publique d’information, à l’égard des journalistes qui ont pris clairement position pour la révolution populaire pacifique, en revendiquant la couverture objective de la situation politique du pays, tout en défendant la liberté d’expression et le service public ».

Le bureau politique de Talaie El Hourriet  a exprimé sa « grande » préoccupation par rapport à la détérioration continue de l’économie nationale dont les principaux indicateurs « sont en régression », en raison de « l’impasse politique ».

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