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Abdelouahab Fersaoui, président de RAJ : « Le Pouvoir refuse d’écouter les revendications des millions d’Algériens »

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« Le mouvement populaire tel qu’il est n’a pas besoin en urgence de représentants. Structurer le mouvement au niveau national est une arme à double tranchant ». C’est ce qu’a déclaré le président de l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Abdelouahab Fersaoui dans un entretien accordé au journal Le Point.

Pour lui, le fait d’avoir des leaders en ce moment donnera l’opportunité au pouvoir de diviser et de récupérer ce mouvement comme il l’a fait avec le mouvement citoyen de 2001 en Kabylie, par exemple.

En plus, sur le terrain, ajoute-t-il, il est très difficile de structurer un mouvement qui a fait sortir près de 20 millions de personnes au niveau national.

« Cela prend beaucoup de temps. Pour l’instant, le mouvement marche très bien. Les manifestations sont organisées de manière spontanée et pacifique avec des revendications bien claires. La balle est dans le camp du pouvoir en place qui, pour le moment, refuse d’écouter les revendications des millions d’Algériennes et d’Algériens », estime MFersaoui pour qui la revendication du mouvement est claire : le changement de système.

Concernant l’arrestation de certains hommes d’affaires pour corruption, il dira que demander des comptes aux responsables et lutter contre la corruption est une revendication des Algériens qui ne date pas d’aujourd’hui. Mais, précise-t-il, on ne veut pas que cette lutte contre la corruption et cette vague d’arrestations prennent le dessus sur la revendication principale des Algériens qui est le départ du système.

Au sujet de Louisa Hanoune, M Fersaoui estime que traduire un acteur ou un responsable politique devant un tribunal militaire est acte injustifiable et inadmissible.

Il affiche aussi ses craintes concernant d’éventuelles poursuites contre des personnalités et des militants politiques.

« Il y a beaucoup de frustrations et de craintes avec la volonté de maintenir les élections du 4 juillet, malgré le refus du peuple algérien qui manifeste quotidiennement son rejet au niveau national. Le pouvoir profère des menaces contre tous ceux qui veulent entraver « la solution institutionnelle », dira-t-il à ce sujet.

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