AccueilénergieLe pétrole hésite, entre tensions commerciales et risque géopolitique

Le pétrole hésite, entre tensions commerciales et risque géopolitique

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Les prix du pétrole remontaient mardi sans entrain en cours d’échanges européens alors que les investisseurs s’inquiétaient à la fois du risque que le conflit commercial sino-américain fait peser sur la demande et des tensions au Moyen-Orient qui menacent l’offre.

Vers 14h Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 72,17 dollars à Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de lundi. « Les prix ont tenté une hausse lundi, entre la volonté de l’OPEP+ de maîtriser sa production et la montée des tensions du côté de l’Iran, mais ils sont retombés avec le reste du marché en raison du conflit commercial sino-américain« , ont expliqué les analystes de JBC Energy.

Même si Washington a accordé lundi un délai au groupe chinois des télécoms Huawei, après lui avoir infligé des restrictions lourdes, le durcissement du ton des échanges entre les États-Unis et la Chine fait craindre une aggravation du conflit commercial aux investisseurs, ce qui pourrait peser sur la demande d’or noir. « En même temps, les États-Unis avancent main dans la main avec l’Arabie saoudite dans leur guerre de mots contre l’Iran« , a souligné Tamas Varga, analyste chez PVM.

Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a répondu lundi aux menaces de Donald Trump en affirmant que les « railleries génocidaires » du président américain ne mettraient « pas fin à l’Iran« .

La veille, M. Trump avait écrit sur Twitter: « si l’Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l’Iran. Plus jamais de menaces à l’encontre des États-Unis« .

Selon M. Varga, il y a par ailleurs « d’autres raisons qui poussent les prix à la hausse« , notamment la réunion de l’OPEP+ qui s’est tenue ce week-end.

Lors d’une réunion de suivi de l’accord qui unit l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et d’autres producteurs, dont la Russie, l’Arabie saoudite a défendu l’idée d’un renouvellement des baisses de production après la fin du premier semestre.

L’OPEP et ses partenaires prendront leur décision lors de leur prochaine réunion plénière, prévue fin juin à Vienne mais qui pourrait être reportée à début juillet, selon des sources proches du dossier.

Afp

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