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Abdelkader Boumaâraf: c’est la volonté politique qui a compromis la publication des rapports de la Cour des comptes

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Depuis 20 ans, la Cour des comptes n’a jamais rendu public ses rapports annuels sur la gestion des deniers publics. Selon son président Abdelkader Boumaaraf, « c’est l’absence d’une volonté politique » qui a empêché de rendre public ces rapports.

Rendre public le rapport d’appréciation portant sur la gestion des deniers publics est « un problème central » a indiqué le président de la Cour Abdelkader Boumaaraf, aujourd’hui lors de son passage à la radio nationale. Selon lui, depuis 25 ans, date de son installation en tant que président de la Cour des comptes, le rapport annuel a été publié que deux fois, ( 1996 et 1997). « Cela relève d’opportunité politique que je ne veux pas commenter », a argumenté Boumaaraf.

Par ailleurs, il a regretté « le fait que ces rapport ne sont pas publiés », car « l’une des missions principales de la Cour est d’informer le peuple sur la gestion de l’argent public». Et d’ajouter que «cela est un principe fondamentale de la transparence ». Boumaaraf, estime que «c’est de cette manière (ces travaux) que la cour participe à la lutte contre la transparence».

Les raisons qui bloquent la publication

Dans les arguments avancés par le président de la Cour des comptes sur la non publication de ses rapports, Boumaaraf, a souligné que ce n’est pas « le contenu compromettant », qui était derrières ce ait, car généralement « le rapport se limite à des appréciations sur la gestion », sachant que ce « qui est compromettant n’est pas mentionné dans les rapports annuel, car cela passe par  d’autres procédures prévues par la loi, soit la discipline budgétaire pour des irrégularités, ou bien par la justice » a-t-il encore expliqué.

Cependant, le directeur de la Cour a signalé que la Cour n’a était que « très rarement  saisie par les chefs du gouvernement, ou chef de l’Etat, dans des affaires suspects », d’ailleurs, « les dossiers transmis à la justice ne dépassent pas 10 par an » a-t-il souligné.

Toutefois, il n’a pas considéré que cela « a compromis la mission de la Cour des comptes», a-t-il estimé.  Questionné sur le rôle de la Cour des comptes dans la lutte contre la corruption, l’invité de la radio a indiqué que « la Cour des comptes n’a jamais été indifférente à la corruption, et elle a agi selon ses prérogatives juridiques». S’expliquant davantage, il a mentionné qu’au niveau des institutions supérieures du contrôle, la meilleure manière de contrôler les finances publiques, et contribuer à la prévention et la lutte contre la corruption « est de remplir dans les meilleurs conditions son mandat principal qui est celui de la protection renforcement  de la protection de bon emploi des deniers publics ».

Pour précisions, le syndicat des magistrats de la Cour des compte, a chargé cette semaine, ce président d’être responsable de la gestion «  catastrophique » de la Cour des compte durant les vingt dernières années.

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