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Saïd Sadi estime que l’organisation de la présidentielle du 4 juillet « ne réglera rien »

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L’ancien président du RCD, le Docteur Saïd Sadi a estimé, ce dimanche 12 mai 2019, que l’organisation de l’élection présidentielle prochaine ne réglera rien.

« S’il est difficile de trouver des explications rationnelles à la présidentielle officiellement prévue pour le 4 juillet et à laquelle personne ne croit ou adhère, il est, hélas, aisé de deviner les tragiques conséquences de cet aveuglement », a averti le Docteur Sadi dans une nouvelle contribution intitulée « Le Peuple ou l’Abîme », publiée sur sa page Facebook.

« Si elle devait être organisée en dépit de tout bon sens, cette présidentielle ne réglera rien. Pire, elle mettra l’armée face à un peuple déterminé, soudé et unanime dans sa quête de liberté. Et cette fois, il n’y a ni parti déclarant abolir les libertés individuelles et collectives ni mouvement insurrectionnel armé pouvant justifier des mesures exceptionnelles », a-t-il écrit.

« L’autre hypothèse serait de reporter ce scrutin. Il faudra alors violer, une fois de plus, une Constitution que les partisans du statu quo déterrent à chaque fois qu’ils doivent rejeter la transition démocratique demandée par le peuple depuis maintenant trois mois », a-t-il ajouté, estimant que « l’abîme constitutionnel qui se rapproche à grands pas est vertigineux. »

Dr Sadi a expliqué que « le 9 juillet, le pays se retrouvera sans chef d’Etat, le délai de la présidence intérimaire étant consommé. Le gouvernement, instance virtuelle, avec un fonctionnement quasi clandestin, déjà dénoncé en tant qu’imposture constitutionnelle, n’aura plus aucune réalité politique. Le parlement illégitime et, maintenant, déserté par la quasi totalité de ses membres est une coquille vide. »

« L’Algérie aura alors le triste privilège de figurer sur la dégradante galerie des nations sans Etat. Terrible responsabilité devant l’Histoire », a-t-il indiqué, estimant que « ce vide ouvre la voie à toutes les aventures, y compris celle du recours à l’état d’exception. Des voies redoutant cette éventualité n’hésitent pas à assurer que l’invraisemblable blocage politique entretenu contre vents et marées tend, justement, à provoquer cette funeste perspective. Ont-elles tort ? », s’est-il interrogé.

Par ailleurs, Saïd Sadi a répondu aux rumeurs faisant état de son éventuelle prochaine arrestation. « L’éditorial du quotidien gouvernemental El Moudjahid d’hier, est sans appel : le gouvernement est décidé de mettre «hors d‘état de nuire….ceux qui s’opposent à la tenue d’une présidentielle». Auparavant, et suite à mes interventions publiques concernant la situation que vit le pays, laquelle a mobilisé le peuple algérien dans l’union, la dignité et la détermination pour le changement de système, la revue de l’armée « El Djeich » a publié un article et un éditorial au ton martial. Ce dernier écrit a été aussitôt interprété par les organes proches des cercles militaires comme m’étant destiné personnellement. Depuis, madame Louisa Hanoune, à laquelle je renouvelle ici ma totale solidarité, a été internée par la justice militaire », a-t-il écrit.

« Des « rumeurs » faisant état de mon arrestation ont circulé à plusieurs reprises. Sur ma page Facebook, des «mouches électroniques», à l’évidence inspirées par des officines spécialisées, délivrent des messages à connotation mafieuse, annonçant que mon arrestation imminente est programmée par le chef d’état-major », a-t-il dénoncé.

Pour Dr Sadi « ces procédés obliques sont propres à tous les systèmes autoritaires et ce n’est pas la première fois qu’ils sont utilisés contre moi ou d’autres militants. »

« Aujourd’hui, les parrains ont changé mais les méthodes étant les mêmes, je redis donc la même chose sur ce sujet aux jouisseurs de décisions abusives et à leurs affidés », a-t-il ajouté.

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