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Selon Khaled Berghoul, un des avocats d’Issad Rebrab, l’affaire est « instrumentalisée par les tenants du pouvoir actuel »

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Depuis la prison d’El Harrach où il est placé en détention provisoire depuis 23 avril 2019, le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab a confié à ses avocats qu’il va bien et qu’il garde toujours le moral.

« Il va bien et il garde toujours un bon moral. Il a confié qu’il n’a commis aucune infraction vis-à-vis de la législation algérienne et affiché sa disponibilité à se sacrifier pour le pays. Il a aussi assuré avoir seulement importé un matériel qui apporte une valeur ajoutée pour l’Algérie. Si c’est le prix à payer arbitrairement, il est prêt à répondre devant la justice », a indiqué, Khaled Berghoul, membre du collectif de défense de l’homme d’affaires, dans un entretien accordé au journal El Watan, paru dans son édition de ce dimanche.

Selon Me Berghoul, Rebrab leur a confié aussi qu' »il n’a rien à voir avec les clans politiques qui s’affrontent pour le pouvoir et qu’il n’a pas d’ambitions politiques. Son seul souci est de participer à l’épanouissement de son pays. C’est ce qui lui donne du courage pour affronter cette malheureuse affaire instrumentalisée par les tenants du pouvoir actuel. »

Concernant le rejet, par la chambre d’accusation du tribunal de Sidi Mhamed à Alger, de la demande de libération d’Issad Rebrab, Me Berghoul a expliqué que « la chambre d’accusation est composée de trois magistrats chevronnés en deuxième instance, c’est-à-dire que c’est elle qui contrôle les décisions rendues par les juges d’instruction », affirmant qu’il ne doute pas de leur compétence sur le plan professionnel. « La justice est souveraine. Mais, honnêtement, on ne s’attendait pas à une telle décision, parce qu’elle n’est pas justifiée dès lors que M. Rebrab présente toutes les garanties légales exigées par la loi », a-t-il estimé.

« On ne trouve pas un homme en Algérie qui présente ces garanties légales, c’est-à-dire quelqu’un qui s’engage à ne pas fuir son pays et à se présenter à tout moment devant la justice lorsqu’il y a citation ou convocation », a affirmé l’avocat, qui a expliqué que « s’agissant d’une décision privative de liberté, on sait qu’en matière de liberté provisoire, le législateur a prévu plusieurs possibilités, telles que la mise sous contrôle judiciaire. »

Selon lui « le collectif des avocats s’est attelé à démonter sur les plans légal, social et politique à la chambre d’accusation que maintenir en prison Rebrab, c’est une perte de temps pour lui, c’est nuire à sa propre personne, et cela démontre qu’il y a une volonté extrajudiciaire d’atteindre cet homme. Je pense que c’est une décision qui obéit à d’autres considérations en dehors du dossier. »

L’avocat a fait savoir que le collectif fera une autre demande de libération du patron de Cevital, mais, il faut attendre un mois après le rejet de la première demande. « La loi prévoit un délai d’un mois après le premier rejet. On attend que la juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) reprenne les investigations. Ensuite, on pourra de nouveau faire une demande de mise en liberté provisoire », a-t-il expliqué.

Me Berghoul dit qu’il ne peut pas parler de considérations politiques, car, selon lui, Issad Rebrab n’a rien à voir avec la politique. « Son seul leitmotiv est d’investir et de créer de la richesse et des emplois en Algérie. Dans cette affaire, il a importé un matériel qui n’existe nulle part en Afrique. C’est le premier en Algérie, peut-être dans le monde arabe et dans le monde », a-t-il expliqué.

Il a précisé que « (…) Dans toutes les régions du pays, on lui crée des problèmes. Ensuite, ils veulent l’anéantir et le casser en tant que leader dans l’industrie agroalimentaire et l’électronique. C’est un vieux litige, car nous avons suivi ses affaires avec la Banque d’Algérie, les Douanes, le ministère de l’Industrie. »

« Du temps du régime de Bouteflika, le groupe Cevital a rencontré des blocages de toutes natures. Mais quoi qu’on dise du régime de Bouteflika, il n’a pas osé toucher à la personne physique de Rebrab qu’il a toujours considéré comme le Berlusconi algérien. On a déterré un ancien dossier qui concerne la Douane en ordonnant son incarcération, alors que c’est une simple affaire qui ne mérite pas que le patron de l’entreprise soit mis en prison. S’il y a une action, c’est contre la personne morale de sa société au cas où elle est fautive », a-t-il conclu.

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