AccueilLa uneCrise politique en Algérie: Les 25 propositions du professeur Mebtoul

Crise politique en Algérie: Les 25 propositions du professeur Mebtoul

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Afin d’éviter la déstabilisation de la région et de dépasser la crise politique actuelle en Algérie, le professeur Abderrahmane Mebtoul suggère 25 propositions.

Il parle d’abord des réformes, qui sont pour lui le fondement de la transition socio-économique, qui impliquent de  saisir les tendances réelles de la société algérienne face tant aux mutations internes que mondiales d’analyser avec lucidité les relations dialectiques réformes/démocratie/justice sociale/économie de marché concurrentielle dans le cadre des valeurs internationales, loin de tout monopole public ou privé et  les segments  de la production de la rente ( Sonatrach) et celui de sa redistribution ( système financier),  bouleversant des intérêts.

Ensuite, MMebtoul considère qu’il est illusoire voire utopique de prévoir l’élection présidentielle pour le 04 juillet 2019 où on assiste déjà à une désobéissance civile tant des présidents d’APC que des magistrats dans bon nombre de wilayas, avec le risque d’un boycott massif ne résolvant en aucune manière la crise qui est avant tout politique, au contraire avec le risque de l’amplifier.

« L’élection présidentielle doit se tenir rapidement, impérativement avant la fin de l’année, le 04 juillet 2019 étant une impossibilité politique et technique avec les mêmes institutions du passé qui ont favorisé la fraude massive, quitte à accroitre encore plus les tensions avec un taux d’abstention record et isoler l’Algérie de l’arène internationale », estime le professeur.

Pour lui, seule l’ANP/forces de sécurité, la seule institution organisée ayant l’adhésion populaire, appartenant à la société de s’organiser en fonction d’affinités politiques et économiques, avec des propositions opérationnelles réalistes, pour être des  interlocuteurs crédibles.

Puis, il parle de la production d’une culture politique participative, la réorganisation du système partisan, syndical et associatif qui ont de moins en moins d’impacts pour la mobilisation de la société et la promotion de la femme signe de la vitalité de toute société.

Il faut aussi, selon lui, réorganiser le champ de l’information et de la communication pour plus de concurrence car l’information en ce XXIème siècle n’est plus le quatrième pouvoir mais le cœur du pouvoir et donc une communication institutionnelle efficiente, pour éviter les rumeurs dévastatrices.

Les autres propositions concernent entre autres la réforme de la justice par son indépendance,  par l’application et l’adaptation du Droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international, adapter le système éducatif, centre d’élaboration et de diffusion de la culture et de l’idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays, la révision du foncier industriel et agricole et une nouvelle politique de gestion de l’eau, la réforme du système financier et une nouvelle politique des subventions ciblées pour les plus défavorisés, tant inter-socio-professionnelle qu’inter- régionale pour garantir la cohésion sociale.

Il y a également une nouvelle politique du tourisme et des nouvelles technologies, une nouvelle politique salariale, une nouvelle politique de l’habitat, revoir la politique de la gestion des capitaux marchands de l’Etat, favoriser  l’apport par des mesures incitatives de nos émigrés à l’étranger qui doivent impérativement contribuer au développement national, mettre une politique clairement définie dans le temps de la transition énergétique, une lutte, dans le cadre d’un Etat de Droit et de la totale  transparence, contre le cancer de la  bureaucratie et son appendice la corruption, une redéfinition de la politique étrangère et enfin une révision de la politique de la défense/ sécurité intérieure /extérieure.

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