Le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, prononcera un discours important ce soir à 20 heures, a rapporté hier le quotidien arabophone El Khabar.
Le même média a indiqué que Bensalah annoncera une nouvelle initiative de dialogue. Le chef de l’Etat par intérim serait prêt à présenter sa démission immédiatement après les consultations, précise la même source.
La classe politique dans sa majorité et la rue avaient boycotté les premières consultations lancées par Addelkader Bensalah. En effet, la conférence de consultation sur l’élection présidentielle qui devait se tenir le 22 avril dernier, a été boudée par les partis politiques.
Les invitations lancées par Bensalah ont été déclinées avec diplomatie par certains et avec ironie par d’autres, à l’instar du président du RCD qui a ironisé sur le temps qu’a mis l’invitation à arriver au siège du parti qui se situe tout près de la Présidence de la République.
Face aux défections en cascade, le chef de l’Etat par intérim, Abdelkder Bensalah, n’a pas assisté à sa propre conférence. La réunion avait pour but de créer un organe national indépendant chargé de préparer et d’organiser les l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet 2019.
L’avocat et militant des droits de l’Homme, Me Mustapha Bouchachi, avait appelé la classe politique à boycotter les consultations engagées par le chef d’Etat par intérim Abdelkader Bensalah, en estimant qu’elles ne concernent pas le peuple algérien.
De son côté, Ali Benflis, Président du parti Talaie El Hourriyet, considère que les consultations sur l’instance chargée de la préparation et de l’organisation des élections dénote du manque de vision et de lucidité de ceux qui sont actuellement aux affaires du pays.
Il a par ailleurs qualifié les consultations d’«inopportunes, hors du sujet de l’heure et contre- productives», estimant qu’elles ne contribuent pas à «la recherche d’un règlement à la grave crise actuelle».
