AccueilActualitéJusqu'à où ira le dialogue de la classe politique avec l’État ?

Jusqu’à où ira le dialogue de la classe politique avec l’État ?

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L’appel lancé mercredi dernier par le chef d’état-major de l’APN, Ahmed Gaid Salah au dialogue afin de sortir de la crise actuelle, est accueilli favorablement par plusieurs formations politiques, y compris celles qui se disent de l’opposition, contrairement a l’appel lancé par le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah.

À travers cette adhésion, ces partis politiques visent-ils à porter la représentation du mouvement populaire ? Dans ce cas, sont-ils assez crédibles aux yeux de la rue pour se présenter comme porte-parole des manifestants ?

Si tel est le cas, il est important que ces partis portent les demandes du peuple au delà de tout autre intérêt. Une condition qui n’a pas toujours été la priorité de ces partis.

Dans d’autres cas, le dialogue auquel a appelé le chef d’état-major de l’ANP doit se limiter à des propositions de sortie de crise, qui proposent une plate forme de revendications ainsi que des solutions qui incluent les doléances de mouvement populaire.

En effet dans leurs réactions, le président du parti Talaie El Hurriyet, Ali Benflis, qui a depuis longtemps rejeté le dialogue avec l’Etat a considéré que le «  dialogue constitue l’essence de toute action politique responsable et constructive. Il est, aussi et surtout, l’instrument devant être toujours privilégié dans le règlement des crises. Face à la crise exceptionnellement grave que connait notre pays, cette conviction est partagée par tous et nul ne doute de sa nécessité impérieuse et urgente», a indiqué Ali Benflis dans un communiqué.

Les FLN, parti connu pour son soutien indéfectible à toutes les propositions émanant de l’Etat, a affiché son soutien à l’initiative de Gaid Salah, et ce, dès l’élection de son nouveau SG, Mohamed Djemaï.

Le MSP tente sa chance

Les partis de la mouvance islamique, à leur tête le Mouvement de la société pour la paix, MSP, a salué « toute option sincère vers un dialogue large et inclusif, soutenu et parrainé par des institutions crédibles ».

Le parti dirigé par Abderrezak Makri a appelé également à «se hâter à répondre aux revendications, aux propositions raisonnables des élites et des partis». «Le MSP n’a pas cessé et continue d’appeler à la nécessité de recourir aux mécanismes de dialogue pour résoudre les crises, surmonter les difficultés et parvenir à un consensus national le plus large», a écrit le parti de Makri.

De sa part, Abdelmadjid Menasra, ancien président du MSP et ancien ministre a proposé, hier sur sa page Facebook, une feuille de route de dix points pour une sortie de crise. Cette feuille de route peut, selon lui « fonder une plateforme de dialogue national sérieux, responsable, rassembleur, capable de sortir l’Algérie de sa crise », et cela selon l’appel de chef d’état-major de l’ANP.

Par ailleurs le parti Tajamoue Amal el djazaïr (TAJ) d’Amar Ghoul adhère sans réserve à la proposition de dialogue lancée par le chef d’état-major de l’armée. Le TAJ a appelé également les Algériens au dialogue «sans exclusion ni distinction pour faire sortir le pays de la crise qu’il traverse actuellement».

Le parti d’Amar Ghoul qui faisait partie  de l’alliance présidentielle autour de l’ex Président Abdelaziz Bouteflika, insiste sur «l’impératif d’adhérer aux efforts de l’institution militaire et de renforcer ses efforts visant à préserver la sécurité et la stabilité et faire face aux dangers qui guettent le pays».

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