Accueilla deuxClub des magistrats : "Nous boycotterons les élections tant que le Code...

Club des magistrats : « Nous boycotterons les élections tant que le Code électoral ne sera pas modifié »

- Advertisement -

Le Club des magistrats algériens, syndicat en cours de constitution, a affirmé, jeudi 18 avril 2019, qu’il ne supervisera pas l’élection présidentielle prochaine, si le code électoral actuel, n’est pas modifié.

« Nous boycotterons les élections tant que l’actuel Code électoral ne sera pas modifié », a-t-il déclaré, à TSA, le porte-parole du dit syndicat, Saâd Eddine Merzougui.

Le magistrat a expliqué qu » »avec l’actuel Code électoral, le rôle du juge est purement statistique, il ne peut même pas surveiller, ni visiter, les centres de vote. Il ne fait que valider les résultats qui lui sont présentés », réclamant « la modification de la loi pour faire en sorte que les juges puissent réellement superviser les élections et qu’ils assument ainsi leur entière responsabilité ».

Affirmant que c’est le seul motif qui conduirait le Club des magistrats au boycott des élections, M. Merzougui, tenu a assuré que, bouder le prochain  scrutin « n’est pas une opposition à l’armée ou au commandement de l’armée ».

D’ailleurs, il a salué au passage, le discours du chef de l’Armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qu’il a considéré comme « historique », et d’ajouter: »surtout la décision de protéger les citoyens et son appel à éviter la violence et l’atteinte aux biens publics et privés ». Pour M. Merzougui le discours de Gaïd Salah reflète « le professionnalisme de l’ANP qui insiste sur la nécessité de ne laisser couler le sang d’aucun algérien ».

Dans ce sens, le porte-parole du Club des juges, a dit que les membres du syndicat sont prêts à juger « les parties qui complotent contre la volonté du peuple » et « les corrompus » dénoncés par Gaïd Salah.

Les membres du syndicat sont disposés à « juger ces parties si c’est en tant que civiles qu’elles ont commis ces méfaits et à soutenir l’application de la loi avec rigueur si elles les ont commis en tant que militaires », a affirmé M. Merzougui, qui a déclaré : « Nous, membres du Club des magistrats en cours de création, assurons que nous sommes prêts à juger les corrompus qui ont trahi le peuple algérien et affirmons à l’opinion publique que pour que les jugements soient efficaces et transparents, il faut atteindre une véritable indépendance de la justice qui est entravée par les lois actuelles », en expliquant que « les lois actuelles ne peuvent mener qu’à des poursuites superficielles qui ne convaincront pas le mouvement populaire ».

Pour le porte-parole du syndicat, même si le haut commandement de l’Armée a affirmé que « toutes les perspectives restent ouvertes », elle tient toujours à « la solution constitutionnelle sans exclure le recours à la solution politique ». Selon lui, le Club des magistrats soutien toute solutions répondant aux revendications populaires, mais, sans les 3 B (Belaïz, Bedoui, Bensalah). « Nous sommes avec toute solution qui satisfasse le peuple et qui conduise à des élections transparentes organisées par des personnalités propres qui ne se soient pas compromises lors des vingt dernières années », a-t-il confié à la même source.

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine