Accueilla deuxCorruption : Plainte contre Bouabdellah Ghlamallah ex-ministre des affaires religieuse

Corruption : Plainte contre Bouabdellah Ghlamallah ex-ministre des affaires religieuse

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L’ex-ministre des affaires religieuses Bouabdellah Ghlamallah fait l’objet d’une plainte pour corruption, déposée par une ONG internationale.

En effet, il s’agit de Sofiane Fetni, le président du Forum international de lutte contre la corruption et de la protection des droits universels-une organisation intergouvernementale de droit européen, basée en Espagne- qui a déposé la plainte il y a quelques jours, au bureau du procureur de la République de la cour d’Alger pour corruption  contre Ghlamallah, rapporte ce dimanche 14 avril 2019, le journal Liberté.

L’avocat de la partie plaignante, Lanouar Faïçal, cité par la même source, a fait savoir que, «le procureur en a accusé réception». «Les faits relevés dans la plainte concernent l’organisation du pèlerinage aux Lieux saints de l’islam entre 1999 et 2006», a expliqué la même source, qui a rappelé que cette organisation était entachée «d’irrégularités, de corruption, et associée à des détournements de deniers publics».

La plainte dont il est question, s’est basée sur une enquête, de l’Inspection générale des finances (l’IGF), qui avait établi à l’époque «un rapport accablant sur la gestion du pèlerinage dans cet intervalle par le département que dirigeait Bouabdellah Ghlamallah. L’enquête avait fait ressortir nombre de dysfonctionnements et d’anomalies», a rappelé la même source, qui a expliqué que l’«IGF ne peut pas ouvrir une enquête que sur la base de soupçons suffisamment sérieux».

Près de 3 milliards de Dinars de dépenses illégalement engagées

Dans le rapport de l’IGF, comme mentionné dans le texte de la plainte, il est souligné que des «factures indûment payées au profit de particuliers l’ont été en violation du code des marchés publics». Ce qui aurait coûté, selon la partie plaignante qui se réfère toujours au document de l’IGF, «16 172 728,80 DA au Trésor public», et que «2 089 805 664,58 DA auraient été dilapidés en violation des règles de gestion financière» ainsi que «627 998 222, 56 DA l’auraient été en violation des règles de la comptabilité publique». Selon la même source, un total de dépenses de «2 733 976 615,94 DA», serait «illégalement engagées».

En plus des montants en devises qui auraient été aussi déboursés sans aucune convention, il est rappelé dans la plainte que «le document de l’IGF a révélé des discordances entre les chiffres avancés par le ministère des Affaires religieuses et les chiffres réels».

Toutefois, dans le texte de la plainte, il est mis en évidence le fait que «toutes les transactions financières effectuées à l’étranger, particulièrement en Arabie saoudite, ne peuvent faire l’objet de contrôle, parce qu’elles n’ont pas été accompagnées de document dûment établis».

Soupçon d’achat d’un immeuble en Arabie Saoudite sans concrétisation de l’opération

Se référant encore au rapport de l’IGF, il est l’ONG a, également parlé des soupçons «sur l’achat d’un immeuble à Djeddah, en Arabie saoudite, sans concrétisation de l’opération».

Pour l’avocat Lanouar Faïçal, la partie plaignante, en déposant cette plainte, «souhaite, en fait, rouvrir ces dossiers et ouvrir une enquête sur cette affaire», ajoutant que «le procureur s’est montré disposé à examiner notre plainte et à la traiter».

«C’est bon signe que le procureur l’ait acceptée», a-t-il déclaré, en ajoutant «on constate aujourd’hui, une prise de conscience croissante de la nécessité d’aller au fond des choses, dans les dossiers de corruption et autres quand on croit que des éléments ne sont pas clairs».

La partie plaignante demande à la justice «l’application stricte des dispositions de la loi n°06-01 du 20/02/2006 relative à la lutte contre la corruption en Algérie, les instructions présidentielles de lutte contre la corruption annoncées lors du Conseil des ministres du 31/08/2008 et les instructions gouvernementales de lutte contre la corruption annoncées lors du Conseil de gouvernement du 28/06/2008». Et également, l’application des différentes conventions internationales, notamment celle des Nations unies, portant lutte contre la corruption.

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