A la veille du huitième vendredi de mobilisation populaires contre le système qui continue de manœuvrer contre la volonté du changement radical exprimée par le peuple. L’avocat et militant des droits de l’Hommes, Me Mokrane Ait Larbi a affirmé, jeudi, que « la révolution populaire pacifique se poursuivra jusqu’à la victoire. »
« Les magistrats vont tenir samedi prochain un sit-in devant le Ministère de la Justice pour réclamer l’indépendance de la Justice, ce qui veut dire : la non intervention dans les affaires de la Justice, du président de la république, du Gouvernement ou autre autorité quelle soit, ou encore du Chef de corps d’Armée et du commandement de celle-ci. L’indépendance de la Justice doit être complète et globale, et il faut qu’à l’avenir, personne ne doit intervenir dans les affaires juridiques », a-t-il indiqué dans une vidéo en directe sur sa page Facebook.
Il a ajouté: « Le Chef de corps d’Armée et vice-ministre de lé défense nationale, qui a parlé hier de la justice, son rôle se limite à la poursuite des militaires devant les tribunaux militaires conformément à loi de la justice militaire, et il ne peut aucunement s’immiscer dans les affaires de la Justice », a-t-il répondu au Général Ahmed Gaïd Salah, qui a déclaré mercredi que la Justice à recouvrer son indépendance, et il a annoncé que tous les dossiers de corruption seront rouvert, à l’instar de l’affaire Khalifa, Sonatrach et El Boucher.
« En plus de ma solidarité avec les magistrats honnêtes, je demande à tous les collègues de participer à ce sit-in pour demander l’indépendance de la Justice et l’Etat de droit, et ce dernier, passe systématiquement par l’indépendance de la Justice », a-t-il expliqué.
« La Constitution, on ne peut pas la réduire à l’article 102 uniquement, parce ce dernier, voudrait dire tout simplement, le maintien du système en place, un système corrompu », a-t-il précisé.
Mokrane Ait Larbi a dénoncé avec force la répression par la police des marches pacifiques des étudiants à Alger. Il a critiqué le porte-parole du Gouvernement Hassane Rabhi qui a s’st exprimé hier sur la répression policière contre les étudiants qui manifestaient pacifiquement à Alger.
« Le porte-parole du Gouvernement (Hassane Rabhi ministre de la communication également) a indiqué hier que les manifestations pacifiques des étudiants menacent l’ordre public. Je dis à ce porte-parole et à son Gouvernement, les étudiants ne peuvent menacer l’ordre public et encore moins par le peuple pacifique ainsi que par toutes les catégories de la société qui organisent des manifestations à travers toutes les rues et villes du pays. Ceux qui menacent l’ordre public sont les corrompus, sont ceux qui ont transféré les devises vers l’étranger et ont acquis des biens immobiliers à l’étranger, sont ceux qui travaillent quotidiennement avec l’étranger, et sont ceux qui se soignent à l’étranger, tandis que, des algériens meurent dans nos hôpitaux. Donc, le porte-parole du Gouvernement, doit mesurer ses propos, parce que, ce qui s’est passé dans le passé, ne l’est plus aujourd’hui, et que, ceux qui menacent l’ordre public, la stabilité et l’Algérie, sont connus par le peuple et de tout le monde », a-t-il déclaré.
