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Démission de Bouteflika : Bouchachi parle de « demie victoire » et appelle à la poursuite de la mobilisation

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L’avocat et militant pour les droits de l’homme, Me Mustapha Bouchachi a réagi, ce mercredi 3 avril 2019, à la démission du président Abdelaziz Bouteflika, en félicitant le peuple pour « cette demie-victoire », tout en appelant à la poursuite de la mobilisation populaire.

Dans une intervention en live sur sa page Facebook, Me Bouchachi estimé que la démission de Bouteflika ne découle pas de sa volonté personnelle et de son entourage qui voulait le maintenir à la tête de l’Etat jusqu’à la dernière minute pour diriger le pays vers l’inconnu.

« En même temps, je vous dis que, c’est grâce à votre volonté et engagement qu’il a démissionné », a-t-il estimé, en ajoutant, « mais, je voudrai souligner que, lors que nous sommes sortis le 22 février, et nous avons continué à sortir jusqu’à aujourd’hui, nous revendications étaient claires: le départ du système. »

Parce que, a-t-il expliqué, le président démissionnaire, « était absent et ce n’était pas lui qui gérait les affaires, et le pays était géré par un groupe ».

« Aujourd’hui, je dis, notre victoire est partielle. Parce que, les algériennes et les algériens, n’accepteront pas que les symboles du système que sont, le président du Conseil de la Nation (Abdelkader Bensalah) et l’actuel chef du Gouvernement (Noureddine Bedoui), que c’est eux qui organiseront les prochaines élections, et de gérer la période de transition », a-t-il indiqué.

Selon Bouchachi, « si nous acceptons cette logique, et acceptons l’application du seul article 102 de la Constitution, cela veut dire que, ce sont les symboles du système qui décideront de notre avenir ».

« Nous avons toujours dit que, ces gens-là, ont dévié la volonté de la Nation et ont détruit le pays, donc, ils ne peuvent faire partie de la solution », a déclaré Me Bouchachi.

Il a rappelé que « depuis le 22 février, nous avons réclamé la nécessité du départ de tout le système et ses symboles ». « La démission du président ne signifie pas que nous avons vraiment gagné », a-t-il insisté, en estimant que, l’actuel Gouvernement doit partir, et le président du Sénat de doit pas prendre l’intérim de la présidence durant cette période de transition.

« Nous avons dit d’une seule voix, nous avons besoin de jumeler entre les articles 102 et 7, qui stipule que ‘le peuple est la source de tout pouvoir’, et avec l’application des articles 7 et 8, nous pensons que, le Gouvernement doit démissionner et M. Bensalah ne peut pas devenir le chef de l’Etat durant cette période de transition », a-t-il dit.

« Je sais bien que, le président ou le groupe qui a nommé le nouveau Gouvernement juste avant la démission du président, voulaient à travers lui, décider de notre avenir », a-t-il expliqué, en ajoutant que « notre victoire n’est pas complète, et il faut qu’on continue jusqu’à ce qu’ils partent tous et que la souveraineté soit rendue au peuple en appliquant l’article 7 ».

Bouchachi a appelé à une marche plus grande que les précédentes le vendredi 5 avril, pour appeler au départ de tous le système. « Je pense qu’ils ne pourront pas s’entêter plus encore et qu’ils répondront aux revendications du mouvement populaire pacifique, mais, en même temps, il ne faut pas se lasser, il faut qu’on continue jusqu’à ce qu’ils partent tous », a-t-il indiqué.

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