Toutes les analyses faites depuis le déclenchement du mouvement populaire en Algérie, le 22 février, affirment que les manifestations n’ont pas eu de conséquences sur le secteur pétrolier.
Selon « Le Monde », les majors pétroliers les plus implantées en Algérie comme le français Total ou l’italien ENI, n’envisagent pas pour l’heure d’y diminuer leur engagement. Et ce malgré la décision du géant pétrolier américain ExxonMobil de suspendre un investissement dans le gaz de schiste, à la fin du mois de mars.
Pourtant, toujours selon Le Monde, dès les premiers jours de la révolte populaire, des observateurs du secteur se sont interrogés : le mouvement va-t-il avoir un impact sur la production de pétrole et de gaz ? Une possible chute du régime va-t-elle faire exploser la répartition actuelle de la rente pétro-gazière, captée par les divers clans du pouvoir ?
« Un seul chiffre suffit à comprendre l’importance de l’enjeu : le gaz et le pétrole représentent 95 % des exportations de l’Algérie et 60 % de ses recettes fiscales. La dépendance aux hydrocarbures de l’économie algérienne est caricaturale. La Sonatrach, , soutient tout un pan de l’économie du pays, qui importe quasiment tout grâce aux devises de la rente pétrolière. Autrement dit : toute modification de cet équilibre pourrait être très dangereuse », ajoute-t-on.
Donc, alors que les Algériens défient le régime depuis plusieurs semaines, le secteur des hydrocarbures, clé de voûte de l’économie algérienne, ne semble pas bousculé.