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Le considérant comme un maintien du système, la classe politique se méfie de l’article 102

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La société civile continue de réagir à l’appel du chef d’état major de l’armée à l’application de l’article 102 de la constitution, la majorité des partis et des personnalités le considèrent comme une manœuvre de maintenir le système.

S’ils voulaient vraiment appliquer l’article 102, ils auraient pu l’évoquer en 2013, le président était malade depuis cette période. A mon avis le problème n’est pas née de cette année, ce n’est pas un problème constitutionnel pour le résoudre uniquement avec la constitution, nous avons un problème de la présidence. Si non, pour les militaires, ils étaient au pouvoir depuis 1962 et ne ce sont jamais retirer. Durant cette période ils ont partagé le pouvoir avec certains clans. Toutefois, cette manœuvre de l’article 102 vise à donner le pouvoir au président du Conseil de la nation ainsi, que l’organisation de nouvelles élections selon leur guise. Ainsi pour Me Ait Larbi, la proposition du chef de l’Etat-major de l’armée, n’est qu’une tentative du pouvoir pour maintenir le système en place, estime l’avocat Mokrane Ait Larbi.

Pour lui, le peuple ne va pas accepter cette proposition car elle ne répond pas à ses aspirations pour le changement, la construction d’un Etat de droit et la justice sociale. Cette Algérie que revendique le peuple ne peut être construite par le pouvoir actuel « corrompu » et « dictatorial », affirme-t-il. Il ajoute : « La crise n’est pas liée aux changements de personnes ».

Pour sa par, Karim Tabbou a réagit à travers sa page facebook pour indiquer que «l’application de l’article 102 n’est qu’une poursuite du même système », car son « application demande beaucoup de temps ». De ce fait, « Gaid Salah veut nous imposer un même système ». Selon lui, « s’il avait respecté lui-même la constitution, il aurait du remarquer qu’il n’a aucune disposition pour intervenir sur le terrain politique ». Tabbou, a appelé par ailleurs, à la poursuite de la pression « en descendant en force dans la rue jusqu’à le départ de ce pouvoir».

C’est le même avis de Soufiane Djilali, président de Jil Dadid, qui a appelé lui aussi à maintenir la pression sur le système par les marches et concrétiser la revendication principale du mouvement populaire, qui est le départ du système

Dans une vidéo postée sur sa page facebook, Djilali a souligné que  « certes cet article mis fin au règne du président Bouteflika, mais son application veut dire la désignation d’Abdelkader Bensalah à la tête du pays, le maintien du gouvernement,  et l’organisation des élections présidentielles sous la tutelle des mêmes  institutions. Ni le peuple ni l’opposition n’accepteront cette  opération ».

Ali Benflis : l’article 102 n’est pas toute la base de la solution

Toutefois, Ali Benflis, président de Talai El Houriat, a indiqué que l’application de l’article 102 de la Constitution, « n’est pas susceptible de constituer à elle seule une base – toute la base – pour le règlement de la crise ». « Je prends note de l’engagement de l’Armée nationale populaire– selon sa propre déclaration -, à apporter son soutien à un règlement « qui garantit la satisfaction de toutes les revendications légitimes » du peuple Algérien et « acceptable » pour tous », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Tout de même, Ali Benflis a précisé que « compte tenu de la situation exceptionnelle que vit notre pays, la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution n’est pas susceptible de constituer à elle seule une base – toute la base – pour le règlement de la crise ».

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