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Alors que le peuple réclame son départ immédiat : Bouteflika campe sur sa position

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Alors que le peuple réclame depuis maintenant près de quatre semaine sont départ, le président Abdelaziz Bouteflika campe sur sa position et compte bien rester à son poste au-delà de l’expiration de son mandat le 28 avril prochain.

En effet, dans un nouveau message adressé ce lundi à la nation à la veille de la célébration de la fête de la victoire coïncidant avec le 19 mars de chaque année, Bouteflika a confirmé qu’il prolongerait son 4e mandat jusqu’à à l’élection d’un  nouveau président. «Tel est l’objectif suprême que je me suis engagé à concrétiser avant la fin de mon parcours présidentiel, à vos côtés et à votre service, pour que l’Algérie vive, dans un avenir proche, une transition harmonieuse et assiste à la remise de ses rênes à une nouvelle génération afin de poursuivre notre marche nationale vers davantage de progrès et de bien-être à la faveur de la souveraineté et de la liberté», a-t-il souligné dans son message.

Pour rappel, après les manifestations à travers le pays contre sa candidature pour un 5e mandat, Bouteflika, au lendemain de son retour de Suisse après des soins médicaux de 15 jours au HUG de Genève, a annoncé le 11 mars dernier, dans un message au peuple qu’il renonçait à sa candidature mais en reportant l’élection présidentielle, le changement du gouvernement, en proposant une période de transition et une conférence nationale, et la révision profonde de la constitution.

Il avait proposé un plan de sortie de crise consistant en la tenue d’une conférence nationale à laquelle participeront toutes les franges de la société. Cette conférence décidera de la réforme de la constitution soumise à un référendum populaire, et la fixation d’une date d’une nouvelle élection présidentielle pour élire un chef de l’Etat.

Dans la foulée, Ahmed Ouyahia avait déposé sa démission du poste de Premier Ministre. Bouteflika a immédiatement nommé Noureddine Bedoui au poste de Premier Ministre, en rappelant aussi Ramtane Lamamra pour le nommer vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères.

Ces décisions anticonstitutionnelles, avaient fait réagir tout le peuple qui manifeste depuis une semaine après son message. Et la réponse était cinglante, vendredi 15 mars, où des millions d’algériens sont descendus dans la rue à travers tout le territoire national, pour protester contre ces décisions de Bouteflika, réclamant son départ immédiat et le départ du système tout entier.

Dans son nouveau message, Bouteflika a non seulement répété et insisté sur les mêmes propositions avec de légères modifications, en faisant savoir que, la conférence nationale se tiendra très prochainement, un changement du système de gouvernance, il n’a fait aucune allusion à la fin de son mandat, qui expire le 28 avril prochain, et également, il n’a nullement évoqué la date précise de la tenue de cette conférence nationale et la durée de la période de transition.

Son nouveau message est intervenu, au moment où le nouveau premier ministre et son vice-premier ministre chargé de vendre ces propositions, qui n’arrivent pas à convaincre le peuple qui demande le changement radical du système et le départ de l’actuel et de Bouteflika.

En effet, pour sa première sortie médiatique, le tandem Bedoui-Lamamra n’a pas réussi ni à répondre aux questions des journalistes invités à la conférence organisée au CIC d’Alger jeudi dernier ni à convaincre sur de la bonne foi des propositions de Bouteflika.

Aucune annonce nouvelle n’a été faite, mis à part des promesses d’un gouvernement composé de compétences nationale, des jeunes, des femmes, de nouveaux visages, et la tenue de cette conférence nationale juste après la formation du nouveau gouvernement.

Toutefois, Bedoui a annoncé dimanche dernier l’entame des consultations pour la formation du nouveau gouvernement.

Et concernant ce dernier, Bedoui selon des sources concordantes trouve des difficultés à former son équipe. Et ses invitations au dialogue adressées aux acteurs politiques et de la société civile, notamment, les syndicats de l’éducation, des pharmaciens, les partis de l’opposition, des personnalités nationales, ont été toutes été rejetées.

Ces derniers persistent et signent : Départ de Bouteflika et du système, soutien au mouvement populaire.

Ainsi, ce nouveau message de Bouteflika qui insiste sur ses propositions, va certainement accentuer encore davantage la mobilisation des algériens.

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