AccueilLa uneFatiha Benabou : le changement doit s’effectuer en préservant l’ordre constitutionnel

Fatiha Benabou : le changement doit s’effectuer en préservant l’ordre constitutionnel

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La situation que traverse actuellement le pays nécessite une grande vigilance dans l’action qui doit être entrepris pour arriver aux doléances du peuple tout en gardant les institutions de l’Etat.

C’est ce qui ressort de l’avis de la juriste spécialisée dans la constitution, Fatiha Benabou qui a appelé à préserver les institutions de l’Etat tout en changeant le système.  Dans une déclaration faites à Algérie ECO, la constitutionnaliste a averti que «certaines personnes cherchent le pourrissement». En évitant de proposer des solutions fiables et qui répondent aux demandes du peuple, « y a une partie qui essaye d’aller vers la politique de la terre brûlée » a-t-elle souligné.

Selon elle, « tout ce que demande le peuple est le départ de ce régime, sans aller vers des règlements de comptes, ni la chute de l’Etat». «Nous savons tous que le parlement est discrédité par le peuple, mais il faut que le changement s’effectue d’une manière organisée, sans toucher aux institutions » a-t-elle ajouté. « Il ne faut pas toucher à l’ordre constitutionnel a-t-elle averti, car cela  «risque de mettre en péril l’existence de l’Etat».

Avançant des hypothèses afin de sortir de cette situation sans s’aventurer dans des scénarios non souhaitables, Mme Benabou a indiqué que «le Conseil constitutionnel, peut intervenir pour annuler le décret présidentiel qui décrète l’annulation des élections». La juriste a rappelé qu’il « n’existe aucun texte de loi qui autorise au président de la République d’annuler la convocation du corps électoral ». Pour se faire, elle a estimé qu’il « existe encore des gens honnêtes et qui savent très bien les enjeux de ce qui se passe dans le pays et peuvent réagir dans ce sens ».

La seconde solution, réside selon la constitutionnaliste, dans « l’application de l’article 102 de la constitution qui donne le droit au président de la République de démissionner de son poste laissant l’intérimaire au président du Conseil de la nation, et passant à l’organisation d’une élections présidentielle dans une durée connue ».

Toutefois, le plus important pour l’instant « est d’en-finir avec l’actuel président » a-t-elle souligné, et « élire un autre avec l’organisation de l’élection par une commission indépendante ».

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