Accueilla deuxLe dernières heures du séjour de Bouteflika à Genève, relatées par la...

Le dernières heures du séjour de Bouteflika à Genève, relatées par la Tribune de Genève

- Advertisement -

Le journal suisse «La Tribune de Genève» est revenu, ce dimanche 17 mars 2019, sur le séjour médical du président Abdelaziz Bouteflika aux HUG à Genève, et plus précisément, les dernières heures précédant son retour en Algérie.

«Le retour de Bouteflika en Algérie, minute par minute», a titré le journal suisse dans son édition de ce dimanche et qui a suivi le séjour de Bouteflika à Genève depuis son arrivée.

«Tout s’organise tardivement. Le vol est annoncé aux autorités dans la nuit de samedi à dimanche (nuit du 9 au 10 mars). Le numéro de matricule 7T-VPM, qui serait muni d’appareils médicaux et avait déposé le président le 24 février, indique qu’il prévoit de se poser à 9h56. Il atterrira douze minutes plus tôt», relate le média helvète.

Au même moment, ajoute la TDG «la veille au soir, une entreprise spécialisée dans les transports de VIP a envoyé un SMS à une dizaine de chauffeurs partenaires, des profils habitués aux missions à haut risque. Le message dit qu’il s’agit d’une «very very important person», un «VVIP» (Très très importante personnalité).

«Les chauffeurs ont quelques minutes pour accepter, ou non, et se préparer pour un premier entraînement: un voyage à vide de nuit, de l’hôpital à Cointrin, pour repérer le parcours et éviter au maximum les aléas. Le groupe se réunit ensuite sur un parking près de l’aéroport pour déterminer les rôles de chacun. Les chauffeurs sont prêts à partir dès l’aube, mais ils ne seront pas appelés tout de suite», précise la même source.

Le transfert vers l’aéroport retardé pour une raison inconnue

Le lendemain, 10 mars, le Gulf Stream, l’avion présidentiel était parqué dans un hangar antibruit à l’aéroport de Cointrin. La même source a ajouté qu’alors que le décollage était prévu à 11h40, aucun mouvement. «Aux HUG, pour une raison inconnue, le transfert est retardé. Les chauffeurs arrivent au compte-gouttes, pour ne pas attirer l’attention, via la zone de livraison sous le bâtiment Gustave Julliard», note la TDG.

La même source  note également que «certains véhicules sont néanmoins repérés par des manifestants algériens, qui campent quasi sur place depuis quelques jours. La sécurité essaie de les faire partir, en vain.

«La porte de la zone de livraison, d’habitude ouverte, se referme après chaque entrée. Un van et une Mercedes noirs arrivent vers 13h 15. À l’intérieur, une nuée de blouses blanches, brancardiers, médecins et personnes en costume-cravate sont sur le point de surgir. Parmi elles, Nacer Bouteflika, le frère du président, donne de la voix: ça ne va pas assez vite», relate encore le journal.

Bouteflika apparaît dans un fauteuil électrique… Il est à peine conscient, sous assistance respiratoire

Le président Bouteflika apparaît enfin dans un fauteuil roulant électrique, un modèle haut de gamme muni d’un défibrillateur et d’autres appareils médicaux. «Il est à peine conscient, sous assistance respiratoire, sa tête, coiffée d’un bonnet noir, tombant sur son épaule», décrit la scène le média suisse, qui ajoute qu’«à l’aide d’une rampe, on le place dans un van, une Mercedes aux vitres teintées et, pour l’occasion, munies de rideaux. Le chauffeur et un policier sont assis à l’avant, les sièges arrière ont été enlevés pour faire de la place au fauteuil roulant. Une infirmière est assise à côté du patient et deux gardes du corps algériens sont à l’arrière».

Peu avant 15H00, poursuit la TDG, «un convoi de sept véhicules noirs quitte les HUG. Le premier, en éclaireur, roule plus de 150 mètres devant. Un hélicoptère surgit des alentours et le suivra jusqu’à l’aéroport. Le cortège grille tous les feux tricolores, privilégie les axes droits».

«Le convoi arrive sur le tarmac, moins de dix minutes après être parti, (…) Puis tout se déroule très vite. Le président est déchargé, son fauteuil mis sur une échelle électrique munie d’une plaque, un modèle similaire à ceux qu’utilisent les déménageurs», narre encore la tribune de Genève.

La même source précise qu’«il était exactement 15h56 et 34 secondes quand l’avion décolle de Cointrin en direction de la base aérienne de Boufarik, près d’Alger», et soulage les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et l’aéroport.

«Depuis que je travaille sur le tarmac, je n’ai jamais vu que l’on cache un avion de pareille façon pour embarquer un passager», a confié une source sous couvert d’anonymat au journal suisse.

La même source qui cite Flightradar24 (un site spécialisé dans le tracking des avions), ce dernier affirme qu’environ 400 000 personnes ont suivi l’appareil du gouvernement algérien sur sa plateforme.

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine