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Industrie automobile : les opérateurs ont 24 mois pour atteindre un taux d’intégration de 40%

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Le secrétaire général du ministère de l’Industrie et des Mines, M. Kheireddine Medjoubi, a déclaré que les opérateurs exerçant les activités de montage de véhicules en Algérie, répartis entre véhicules légers et lourds, disposent de 24 mois pour atteindre un taux d’intégration de 40% et de réduire la facture d’importation des CKD/SKD destinés à l’assemblage de véhicules. La facture devra être réduite au cours des prochaines années, en s’appuyant sur l’intégration locale, a rapporté ce mercredi  le quotidien Ennahar sur son site officiel.

M. Medjoubi a déclaré, en marge de la signature d’une convention-cadre entre Sonelgaz, et le groupe public de l’industrie mécanique AGM, que les usines de montage de véhicules devaient atteindre 10% d’intégration d’ici un an, comme convenu dans le cahier des charges, selon le même média.

A ce propos, le cahier des charges indique que le taux d’intégration au cours des deux prochaines années doit être au moins de 40%, ce qui réduira le coût des importations, répondra aux besoins du marché intérieur et ouvrira la porte au marché de la sous-traitance dans l’industrie automobile.

Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de l’Industrie a souligné que la plupart des pays qui se sont lancés dans le montage de véhicules avaient mis entre 20 et 25 ans pour atteindre un pourcentage d’intégration supérieur à 50%. Toutefois, en absence d’un tissu de sous-traitance important dans le secteur de l’industrie automobile, il sera difficile d’atteindre l’objectif de 40% de taux d’intégration locale en l’espace de deux ans.

M. Medjoubi a indiqué que des comités d’inspection installés au niveau du ministère de l’Industrie et des Mines effectuent actuellement des visites d’inspection et d’évaluation du taux d’intégration locale au niveau des usines de montage de véhicules pour vérifier si les cahiers des charges sont respectés et s’il n’y a pas eu de dépassements.

Malgré le nombre important de constructeurs automobiles qui se sont bousculés pour intégrer le marché algérien, force est d’admettre que le taux d’intégration locale reste dérisoire et la fameuse promesse de voir les prix des véhicules baisser n’a pas été respectée. C’est tout le contraire, les prix des véhicules ont quasiment triplé ces cinq dernières années.

Quant au nouveau cahier des charges devant régir l’activité de montage de véhicules en Algérie et instaurer de nouvelles conditions aux futurs constructeurs, peine à voir le jour. Pis encore, le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, avait nié en juillet dernier toute existence d’un nouveau cahier de charges, évoqué par le ministre des Finances, M. Raouya, à l’occasion du vote de la loi de finances complémentaire 2018 à l’APN.

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