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ONIL : l’Algérie a importé 500 millions de dollars de poudre de lait

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L’Algérie a importé environ 500 millions de dollars de poudre de lait, soit 200 000 tonnes. Le pays importe d’Europe, d’Amérique latine, de Nouvelle-Zélande et de L’Autriche, a annoncé ce mardi M. Mourad Alim, directeur général de l’Office national interprofessionnel du Lait et des Produits Laitiers (ONIL), lors de son passage sur Ennahar TV.

M. Alim a indiqué que « le citoyen algérien consomme 139 litres de lait par an », alors que la moyenne mondiale fixée par la FAO est de 90 litres/an par citoyen. Ainsi, les algériens consomment 49 litres/an de plus que les autres pays du monde, ce qui constitue un danger pour la santé, puisque l‘Organisation mondiale de la santé (OMS), indique que la consommation abusive du lait engendrerait des maladies, notamment, chez les personnes ayant une intolérance au lactose.

Évoquant le projet de commercialiser le lait en boîte. M. Alim a expliqué que « si ce projet devait se réaliser, le prix du lait augmenterait à 45 dinars, soulignant que 14 laiteries du secteur public utilisent des boîte en carton pour emballer le lait de vache ».

Par ailleurs, le directeur général de l’ONIL a confirmé la création d’un réseau, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, pour assurer la distribution du lait dans les zones les plus éloignées.

Selon Alim,  « 4 500 tonnes de poudre de lait ont été distribués depuis le mois mai dernier, dont 3 000 tonnes pour les laiteries publiques et 1 500 tonnes pour les laiteries privées », en rappelant que quatre laiteries ont été fermées en raison du non-respect du cahier des Charges concernant la production du lait subventionné.

En effet, le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, a indiqué en mai dernier que quatre laiteries avaient été fermées pour non-respect du cahier des charges.

La crise du lait en Algérie devient latente, notamment depuis la mise en place de la politique d’austérité menée par le gouvernement pour faire face à la crise pétrolière et à l’érosion des réserves de change. En l’absence de toutes solutions sérieuses pour régler les pénuries du lait, les pouvoirs publics proposent des rustines pour contenir la grogne des consommateurs algériens.

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