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ANSEJ, CNAC et ANGEM : 42% des crédits arrivés à échéances, demeurent non remboursés

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Pres de 42% des crédits octroyés dans le cadre des dispositifs d’aide à la création d’entreprises et de l’emploi (ANSEJ, CNAC et ANGEM),  arrivés à échéance, n’ont pas été remboursés par les bénéficiaires.

C’est ce qui est relevé dans le rapport de la Banque d’ Algérie sur la situation économique et monétaire du pays pour l’exercice 2017 écoulé.

Dans le chapitre intitulée «Intermédiation et infrastructure bancaire» du rapport, et dans la partie «Créances non performantes et provisions», il est relevé une hausse «du niveau des créances non performantes par rapport au total des créances (crédits distribués et autres créances entrant dans le calcul de ce ratio) en 2017 (12,3% en 2016 et 9,8% en 2015).

«Dans les banques publiques, ce niveau est légèrement plus élevé (12,9 %) en  raison de la transformation d’une importante partie (42%) des crédits octroyés dans le cadre du programme d’aide à l’emploi (ANSEJ, CNAC, ANGEM) arrivés à échéance, en créances classées», lit-on dans le document de la Banque d’Algérie.

Selon la même source «ces crédits ont contribué à hauteur de 78 % à la croissance des crédits non performants des banques publiques en 2017. Bénéficiant de garanties à hauteur de 74 % auprès des organismes d’assurances crédits, ils ont été faiblement provisionnés».

En revanche, note le même rapport, dans les banques privées, «le taux de créances classées a baissé en 2017 par rapport à son niveau de 2016 (7,9 % contre 8,2 %)».

«La majorité des jeunes entrepreneurs, peinent à honorer leurs engagements»

Ceci étant,  la Banque d’Algérie a relevé que la majorité des jeunes ayant bénéficié des dispositifs d’aide à la création d’entreprises, peinent à honorer leurs engagements, c’est-à-dire, rembourser le crédit contracté.

En effet, dans le chapitre «Contrôle et supervision bancaire» dudit rapport, et dans la partie «Missions thématiques (évaluation du portefeuille crédit de banques)», il est expliqué que «Quatre (4) contrôles sur place, consacrées exclusivement à l’évaluation du portefeuille des engagements du bilan et du hors bilan de quatre (04) banques, dont deux (02) banques publiques, ont été lancées et finalisées au cours de l’exercice 2017».

«Les rapports portant résultats des examens et vérifications de deux de ces missions ont été transmis à la Commission Bancaire, les deux autres rapports en cours de finalisation seront incessamment transmis», a précisé la même source, en ajoutant que «les résultats ressortant de ces missions laissent apparaître des progrès en matière de mise en place et de gestion des limites internes en matière de concentration des risques. Néanmoins, certaines insuffisances, se rapportant notamment à la maitrise du processus d’évaluation des risques de contrepartie et au recouvrement des créances, demeurent toujours de mise».

A ce titre, le rapport indique que «les conclusions des missions réalisées mettent en exergue le recours des institutions contrôlées à des procédés qui permettent, à des opérateurs bénéficiaires de crédit, l’utilisation du découvert bancaire à l’effet de faire face à des tombées d’échéance sur d’autres lignes crédit qui leur sont préalablement allouées».

En ce qui concerne le portefeuille des engagements octroyés dans le cadre de la mise en œuvre des dispositifs aidés (ANSEJ, ANGEM et CNAC), la Banque d’Algérie a noté que «l’évaluation fait état d’insuffisances dans la mise en œuvre mesures prévues, à l’effet d’assurer une gestion correcte et effective des engagements octroyés dans ce cadre, notamment en matière de collecte des garanties».

En effet, selon le même document «les bénéficiaires d’engagements entrant dans ce cadre spécifique, constitués dans la majorité des cas de jeunes entrepreneurs, peinent à honorer leurs engagements et à constituer les garanties prévues par des clauses contractuelles. D’autant plus que les opérations de constitution et de collecte des garanties prévues dans le cadre de ces dispositifs, ne peuvent être concrétisées qu’une fois que les crédits y afférents sont entièrement mobilisés.

«Ce qui se traduits dans les faits par un très faible niveau de réalisation  des garanties prévues», a expliqué la Banque d’Algérie.

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