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Transférer de l’argent depuis la France coûte plus cher aux Algériens par rapport aux marocains et tunisiens

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Les opérations de transfert bancaire d’argent depuis la France reviennent plus chères pour les ressortissants algériens établis dans l’Hexagone par rapport aux pays voisins que sont le Maroc et la Tunisie, d’après une étude réalisée par l’association française de protection du consommateur «UFC Que choisir ».

En effet, selon les précisions de l’étude de cette association, un transfert d’argent de la France vers l’Algérie coûte en moyenne 9,5% du montant transféré, contre plus un coût de 7% du montant transféré vers la Tunisie et de 4.9% vers le Maroc.

De ce fait, d’après la même enquête, l’Algérie est la destination la plus coûteuse pour les transferts d’argent de particuliers à partir de la France.

A noter que, selon les données du rapport de la Banque Mondiale de 2018 sur les transferts d’argent par les migrants, l’Algérie avec ces 1.5 milliards de Dollars transférés, est la deuxième en terme de volume des montants transférés par les particuliers à partir de la France, juste derrière le Maroc et ces 2 milliards de dollars transférés et devant la Tunisie, troisième avec 1 milliard de dollars.

Par ces tarifs considérés par l’UFC Que choisir d’exorbitants, les sociétés de transferts d’argent (STA), à l’instar de MoneyGram et Western Union ont généré, en 2017, des gains de plus 138 millions d’euros rien que sur les transferts de la France vers l’Algérie. Et comparativement aux gains générés par ces sociétés sur les transferts d’argent de France vers le Maroc, ceux-ci s’avèrent beaucoup moins que ceux du transfert de France vers l’Algérie, et ce, malgré que, le volume total des transferts d’argent des marocains depuis la France est supérieur de 500 millions de Dollars à celui des algériens.

Ces STA ont généré durant la même année, grâce à ces commissions appliquées sur le transfert d’argent depuis la France, un total de gains estimé par la même association à 680 millions d’euros.

La même source relève qu’outre les commissions pratiquées sur le transfert d’argent par ces STA, celles-ci, appliquent aussi d’autres frais sur le change qui sont également importants et souvent non déclarés. L’Association précise à ce propos que,  pour transférer 170 euros de la France vers l’Algérie via une de ces STA, un montant de 11 euros est payé par le client au titre des frais sur l’acte et 5,2 euros au titre des frais sur le change. Ce qui fait passer le total des frais payé sur une opération de transfert d’argent de France vers l’Algérie à 16,21 euros, contre un coût total de 8.31 euros  et 2.3 euros de commissions pratiqués sur le change pour un transfert vers le Maroc.

L’UFC Que choisir,  note également dans son étude que, ces différences entre les commissions appliquées par ces sociétés de transfert d’argent sur les opérations de transfert d’argent de la France vers d’autres pays ne répondent pas à une logique déterminée. Elle explique que, les coûts des transferts devraient être en fonction des volumes d’argent transférés, ce qui ferait que les commissions pratiquées sur les transferts vers une destination seraient moins importants au fur que les volumes d’argent transférés augmentent. Toutefois, observe l’UFC ce n’est pas le cas en France contrairement au marché britannique, qui répond à cette logique.

Selon la même association, tous ces dysfonctionnements touchent plus la communauté algérienne que celles des autres nationalités. «Alors que l’Algérie constitue en volume la deuxième destination d’envoi depuis notre pays, les tarifs sont 64% plus chers que la moyenne des frais de transferts depuis la France », relève l’UFC Que Choisir.

Cependant, une autre solution existe pour que les algériens établis en France pour effectuer des transferts d’argent à moindre coût, et ce, via les sociétés de transfert d’argent en ligne. Ces STA en ligne dont la moyenne des tarifs appliqués est de 2.6% du montant, par rapport à la moyenne pratiquée par les STA traditionnelles qui est de 7.3%.

Mais, malheureusement, la non-généralisation du paiement et des transactions en ligne sanctionne les algériens. Car pour bénéficier des services de ces STA en ligne, il faut disposer d’une connexion, un compte bancaire et une carte de crédit. Critères auxquels répondent les ressortissants algériens établis en France, mais, auxquels ne satisfont pas les citoyens en Algérie, en plus du fait que, les STA en ligne ne disposent pas d’agences physiques en Algérie, contrairement aux STA traditionnelles.

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