AccueilEntreprises-ManagementIssad Rebrab dénonce «une main invisible» qui bloque les projets de Cevital...

Issad Rebrab dénonce «une main invisible» qui bloque les projets de Cevital en Algérie

Date:

Le patron du groupe privé Cevital Issad Rebrab a dénoncé, ce vendredi 23 novembre 2018 sur le plateau de la chaîne France24, «une main invisible» qui bloque ces projets en Algérie, et qui plombe également le développement du pays.

«Certaines de nos unités, effectivement, ont des difficultés », a indiqué Issad Rebrab. A une question du journaliste : Qui est derrière ces blocages ? Le patron de Cevital a répondu en expliquant : «ça, nous-mêmes on se le pose. C’est une main invisible qui étonne tout le monde, et étonne le peuple algérien. Qui étonne même certaines autorités».

Et au journaliste de poser la question : À qui profitent ces blocages ? Et à Issad Rebrab de répondre : «C’est la question qu’on se pose. Ça ne profite pas du tout à l’Algérie. Le pays a besoin de créer des emplois surtout qu’aujourd’hui nos jeunes sont nombreux à fuir le désespoir et le chômage. Ils viennent vers l’Europe. Malheureusement, certains n’arrivent pas à atteindre les côtes européennes. Et c’est vraiment dramatique pour notre pays».

Sur la question qui le soutient en Algérie, Rebrab a indiqué que «le peuple algérien me soutient. Tout le peuple algérien veut qu’on crée des emplois. Parce que, nous avons une population très jeune. Le rêve de tout algérien c’est la création de l’emploi et de la richesse, c’est d’avoir un emploi, de fonder un foyer, et s’épanouir dans son pays», a-t-il estimé, en précisant qu’«aujourd’hui, les universitaires titulaires de diplômes, ne décrochant pas des postes d’emploi en Algérie, se sont eux qui veulent immigrer clandestinement en Europe, en risquant leurs vies au niveau de la méditerranée».

«L’avenir économique de l’Algérie, aujourd’hui, effectivement, il est intenable », a-t-il indiqué, en expliquant «d’autant plus que, l’économie algérienne est dépendante des hydrocarbures. Or, tout le monde est d’accord, que ce soient, les experts et les analystes nationaux et internationaux, même les autorités algériennes, l’admettent, qu’il est indispensable de diversifier l’économie nationale», qui est selon lui, «le seul salut pour la création d’emplois et de richesse».

Issad Rebrab a signalé qu’«il est impératif qu’il y est des réformes économiques profondes et rapides pour sortir le pays dans la situation dans laquelle il est aujourd’hui». Et d’ajouter qu’«il est impératif de libérer les initiatives. Qu’on laisse les gens créer de la richesse et des emplois, dont a besoin l’Algérie».

A une question sur l’élection présidentielle de 2019, Rebrab a répondu en disant que «Je ne pense pas du tout que, le président Bouteflika soit au courant des blocages que nous subissons aujourd’hui en Algérie. Parce que n’importe quel président son souhait c’est le développement économique du pays et la création de richesse».

Qui dirige alors l’Algérie ? Questionne le journaliste de France24. Le patron de Cevital s’est dit se poser la même question, en indiquant que «c’est une main invisible, celle qui bloque nos projets. Certains disent, mais je ne sais pas, que ce sont certains milliardaires », a-t-il répondu, en écartant toute rumeur sur une la possibilité de se porter candidat pour l’élection présidentielle. «Ma seule ambition réellement, c’est de créer de la richesse et des emplois pour nos jeunes », a indiqué Rebrab. «Je n’ai pas d’ambition politique», a-t-il affirmé.

«Ce qui m’intéresse, c’est le développement économique et la stabilité de notre pays. Parce que, s’il y a un dérapage en Algérie, c’est toute la région qui sera déstabilisée, et l’Europe aussi, risque d’être déstabilisée», a analysée Rebrab.

Selon lui «le renouveau est souhaitable. Aujourd’hui, il faut une autre vision du développement économique du pays. Il est évident qu’il faut qu’on aille vers une autre étape et de choix. Nous ne pouvons pas rester dans la situation actuelle, qui pourrait déstabiliser notre pays».

«Plus de 90 à 95% des Algériens veulent un changement. Il y a en réalité que 5 à 10% qui veulent la continuité dans une telle situation. Ce sont ceux qui profitent effectivement de l’Algérie », a expliqué Issad Rebrab.

Articles associés

Derniers articles