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Le premier TGV d’Afrique inauguré au Maroc par le Roi Mohamed VI et Emmanuel Macron

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C’est une inauguration sous forme d’opération séduction auprès notamment des Investisseurs Directs Étrangers (IDE) qu’a effectuée aujourd’hui le souverain Marocain Mohammed VI en empruntant, avec son hôte français Emmanuel Macron le 1er TGV d’Afrique, qui relie désormais la ville de Tanger, au nord du Maroc, à la capitale économique, Casablanca, en un peu plus de deux heures, contre quatre heure et demie auparavant.

Le souverain Marocain et le Président français, entourés d’un aéropage économique et politique des deux pays ont ainsi posé le dernier jalon de ce chantier hors norme dont les chiffres sont singuliers pour le continent africain. Il aura en effet fallu 8 ans de travaux, plus de deux milliards d’euros d’investissement, une co-entreprise entre la française SNCF et la marocaine ONCF, et surtout, des milliers de défis techniques à surmonter dans un pays qui n’avait jusque-là aucune culture de la grande vitesse ferroviaire et qui s’était lancé dans ce vaste projet à la faveur d’un partenariat stratégique scellé sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

A l’époque, la SNCF et son partenaire Alstom- qui a co-fabriqué avec l’ONCF les rames du nouveau train marocain- cherchaient de nouveaux relais de croissance pour leurs ventes à l’export de ce produit phare, notamment en Asie, ou elles devaient faire face au nouvel entrant chinois et au rival historique japonais. Mais c’est finalement au Maroc, grâce notamment à un ambitieux projet de transfert de technologie et à un financement partagé entre Paris et le Royaume, que les entreprises françaises ont finalement réussi à exporter le TGV sur le continent africain.

Côté marocain, c’est au début des années 2000 que l’idée de développer du rail à grande vitesse pour déconcentrer la zone économique de Casablanca-Rabat a fait son chemin. Cette dernière s’est peu à peu imposée aux autorités marocaines comme une solution adaptée en matière de complémentarité avec les nouveaux grands ports méditerranéens du pays ainsi que les plateformes industrielles dédiées à l’automobile situées à Tanger (Renault) et Kénitra (PSA).

Selon les informations communiquées par l’opérateur marocain ONCF, le TGV devrait à terme disposer d’un réseau de près de 1500km, embrassant à la fois une trajectoire nord-sud et est-ouest, qui s’étendra jusqu’aux abords de la frontière avec l’Algérie voisine en desservant la ville d’Oujda, capitale de la province de l’Oriental.

Alors que l’Espagne a dépassé depuis quelques années la France au rang de premier partenaire commercial du Maroc, et que la balance commerciale vient pour la première fois de s’inverser en faveur du Royaume chérifien cette année, la présence du Président français à l’inauguration du TGV Marocain constitue, selon plusieurs observateurs du dossier, un «signe que l’hexagone souhaite à nouveau déployer une politique économique volontaire à l’endroit du Royaume».

Agence Ecofin

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