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Le spectre de l’endettement extérieur, plane sur le projet de loi de finances 2019

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Devant des réserves de changes qui fondent à vue d’œil, et devant une stratégie économique basée essentiellement sur la manne pétrolière, et le maintien de la paix sociale, au détriment de l’émergence d’une vision économique efficiente, et en harmonie avec la situation actuelle.  Autant pour les députés que pour les experts, le projet de loi de finances débattu à partir d’hier à l’APN, ne réponds pas aux attentes, n’apporte pas de solutions réelles, et poussent ces derniers à tirer la sonnette d’alarme, à nouveau, ils préviennent de ce que tout le monde redoutait, le recours à l’endettement extérieur.

Avec 62 milliards de dollars de réserves de changes, un déficit commercial en perpétuelle augmentation, une facture d’exportations qui n’excède pas les 3 milliards de dollars, une grande faiblesse de l’appareil productive, et un climat des affaires qui n’attire ni investisseurs étrangers, ni opérateurs locaux, hormis dans le secteur du montage automobile, la seule issue de secours pour éviter le chaos économique, demeure inlassablement, une hausse vertigineuse des prix du baril.

A ce sujet ils ont été unanimes, les spécialistes ne conçoivent pas, par la conjoncture actuelle, une économie basée sur un baril à moins de 90 dollars. Ils expliquent à travers leurs réactions aux déclarations du ministre des finances, lors des débats sur le PLF 2019, qu’en absence de vision après pétrole, d’un tissu industriel apte à relever les défis économiques du pays, les années prochaines seront des plus difficiles.

Ce n’est certainement pas le ministre des finances qui ira contredire ces prédictions, du fait que lui-même avait annoncé, lors de ces débats, un recul des réserves de changes atteignant les 33,8 milliards de dollars en 2021. Et ce en plus d’un déficit budgétaire sous tension sur la même période,  malgré l’impression de 40 milliards de dollars par le biais de la planche à billets.

C’est dire à quel point la contradiction est grande. D’un coté, les déclarations officielles rassurantes, et le plébiscite d’un bon nombre députés du PLF 2019, tentent de dire que tout va bien, et présentent une image, « sereine » de l’économie nationale.  De l’autre, d’autres députés s’insurgent pour dénoncer une  politique de l’autruche, qui ne fonctionne qu’avec des solutions cosmétiques, qui au plus, maquillent la réalité économique et financière de notre pays, et ne font que reculer une échéance critique.

De leurs coté, les experts, n’ont cessé de le répéter, mais ils ne sont pas écoutés depuis le début de la crise. Ils ont continuellement prévenu contre les dangers du retards accusé en matière de reformes profondes, de lutte contre la corruption et la bureaucratie, et surtout contre les dangers du recours au financement non conventionnel.

Aujourd’hui , ils dénoncent une politique sans âme, et surtout sans identification avec la société, et qui pourrait conduire à l’endettement extérieur, va-t-on les écouter ?

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