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Sous-traitance : Seulement 6 opérateurs gravitent autour du secteur de l’automobile en Algérie

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Le nombre d’entreprises activant dans l’industrie de la sous-traitance gravitant autour du secteur automobile en Algérie n’est que de six (6) opérateurs, nous a confié, M. Laib Azziouz, Directeur de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP).

Selon M. Azziouz, les composants fournis par ces 6 sous-traitants sont les pièces plastiques, les sièges, la moquette, les faisceaux et prochainement les tuyaux d’échappement.

«En 2014, Renault a démarré avec zéro (0) sous-traitants, et actuellement, ils sont à six. C’est peu», nous a indiqué M. Azziouz en marge de la conférence de presse organisée au siège du World trade center Algiers (WCTA) à Alger pour annoncer la tenue du salon international de la sous-traitance «Algest 2018» qui se tiendra du 21 au 24 novembre 2018 à la Safex d’Alger.

La raison, a-t-il expliqué, «parce qu’il n’y avait pas d’industrie automobile avant. C’est un processus très lent, pour être homologué en termes d’exigences internationales de l’automobile, ça prend du temps».

Il a ajouté que «les entreprises n’étaient pas préparées pour travailler pour le secteur de l’industrie automobile. Ce n’est que maintenant que ça commence. On a beaucoup de potentiel et un savoir-faire, mais, il faudrait les accompagner».

Comment ? Selon M. Azziouz «il faut que les constructeurs arrivent à convaincre un petit peu leurs équipementiers à venir s’installer en Algérie et créer des Joint-Venture (JV) avec les partenaires algériens pour pouvoir fournir la pièce de rechange», en soulignant «pour que les équipementiers viennent, il faut qu’il y est l’effet volume. Ce n’est pas avec le volume de 25 000 véhicules avec lequel on a débuté, qu’ils vont venir. Mais, avec le regroupement de tous les constructeurs qui sont installés depuis maintenant quelques années en Algérie, l’effet volume va être plus important qu’avant», a-t-il expliqué.

Il faut produire 400 000 véhicules pour attirer les équipementiers étrangers

De son côté, M. Agsous, le président du conseil de la BASTP a indiqué que «l’automobile ne sera porteuse de sous-traitance véritablement, que dans quelques années. C’est lorsqu’un secteur arrive à maturité industrielle, c’est-à-dire, lorsqu’il développe une activité industrielle, l’effet volume par exemple, qui est incontournable pour qu’il y est un intérêt pour investisseur dans la sous-traitance».

«Le seuil aujourd’hui, c’est au minimum 300 000 à 400 000 véhicules. Comme çela est le cas  au Maroc, et en Tunisie, c’est uniquement la fabrication de composants pour un marché mondialisé, ils fabriquent des millions de pièces tournées essentiellement vers l’exportation», a souligné M. Agsous.

Donc aujourd’hui, a-t-il poursuivi, «notre objectif, lors du salon (Algest 2018) et j’espère qu’on va le démontrer, c’est de déplacer le centre de gravité de la réflexion sur la sous-traitance, du secteur de l’automobile, qui est aujourd’hui, de notre point de vue  un leurre, vers les secteurs réellement porteurs».

Qui sont ces secteurs porteurs ? M. Agsous a expliqué qu’«Aujourd’hui, tous les groupes industriels, qui commencent à produire, les tracteurs, les moteurs, les moissonneuses batteuses, les véhicules, mais, importent presque 70% de leurs intrants, pièces mécaniques, électroniques…etc. Alors qu’ils peuvent se servir sur le marché national. Le tissu industriel local peut répondre à cette demande».

Il a ajouté que «Sonatrach importe 550 000 positions de pièces de rechanges et de composants qu’ils consomment annuellement. Sur ces 550 000 positions, très peu sont captées par le marché national de la sous-traitance».

De mon point de vue, a estimé M. Agsous «il va falloir que l’on travaille, vraiment, si on veut développer la sous-traitance, il y a des entreprises qui existent et qui utilisent 50% de leurs capacités. Il y a des capacités dans la sous-traitance. Le tissu à l’air petit, en plus il est en sous productivité. Et c’est là, qu’on va gagner la bataille de la productivité, de l’optimisation de l’utilisation de nos capacités de production, est une condition sine qua non, pour aller vers l’exportation».

«Vous n’allez pas vers l’exportation, si vous n’êtes pas productif au même niveau que ce qui se passe à l’international. Sans cela, vous n’aurez jamais une industrie réellement compétitive et qui va exporter réellement aussi qui aura une part importante dans la balance commerciale», a-t-il conclu.

Seulement 1000 opérateurs composent le tissu de la sous-traitance en Algérie

De manière générale, le nombre d’opérateurs composant le tissu de sous-traitants en Algérie, est de 1000 entreprises, selon M. Laib Azziouz. «Nous avons un tissu pas très important. Ça tourne autour d’un millier d’entreprises qui activent dans la sous-traitance industrielle de manière générale».

«Nous avons très peu de tissu industriel qui activent dans la sous-traitance. Un millier sur les 10 000 entreprises inscrites dans le secteur industriel, sur un million et demi du tissu global de PME qui existent en Algérie», a précisé M. Azziouz, en ajoutant «nous voudrions que ce nombre se multiplie par 10, pour être capable et en mesure de fournir à un certain nombre de donneurs d’ordres en matière de pièces ».

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