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Le pétrole chute sous la barre des 70 dollars : l’Opep perd la main

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Après avoir atteint 86 dollars en octobre dernier, le prix du baril de Brent de la mer du Nord est passé sous la barre des 70 dollars, pour la première fois depuis avril. Malgré l’entrée en vigueur des sanctions américaines contre l’Iran, le 4 novembre dernier, le pétrole continue de baisser, alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés se rencontrent aujourd’hui à Abou Dhabi.

Les investisseurs restent inquiets quant à la situation de la demande qui a montré des signes de ralentissement, notamment en Chine, alors que certains pays producteurs, tels que l’Arabie Saoudite et la Russie ont récemment augmenté leur production de pétrole. De l’avis de certains analystes, la baisse a été accélérée par la décision de Washington d’accorder des exemptions à huit pays importateurs de brut iraniens.

La baisse de 20% des prix du pétrole, après avoir atteint son plus haut niveau depuis 4 ans, dénote les difficultés de l’OPEP à maintenir un baril à un prix « acceptable » pour les producteurs et les pays consommateurs. En effet, jamais le cartel n’a été aussi affaibli. Après plus de quatre décennies de domination du marché, l’OPEP semble de plus en plus perdre la main sur le marché pétrolier, notamment depuis que les Américains se sont lancés dans l’exploitation du pétrole de schiste.

Pour faire face à l’effondrement des prix de l’or noir, les producteurs de brut ont signé un accord à Alger en décembre 2016, pour faire monter les prix et assurer l’équilibre entre l’offre et la demande de brut sur le marché.

Entré en vigueur en janvier 2017, l’accord entre l’OPEP et ses alliés non-OPEP, menés par la Russie, prévoyait une réduction de la production pétrolière de 1,8 million de baril par jour. Cependant, l’accord semble ne plus avoir d’effet sur les prix, et ce malgré le maintien des quotas de réduction de la production.

Les pays producteurs semblent avoir pris la mesure de la baisse significative du pétrole, puisque le ministre d’Oman du Pétrole, Mohammed bin Hamad al-Rumhi, a déclaré, ce dimanche, qu’ « une majorité des exportateurs de pétrole de l’OPEP et des pays alliés est favorable à une réduction de l’offre mondiale de pétrole brut, selon l’Agence Reuters.

Par ailleurs, l’Arabie saoudite discute d’une proposition selon laquelle l’OPEP et les producteurs non-OPEP pourraient réduire leur production d’un million de barils par jour, a précisé le même média.

L’incertitude et les fluctuations qui caractérisent le marché pétrolier ces dernières années profitent souvent aux producteurs américains du pétrole de schiste. En effet, l’essor des énergies non conventionnelles s’explique par les réserves immenses qui ont été découvertes et les progrès accomplis dans les techniques de fracturation et de forage. Selon les analystes, la plupart des producteurs de schiste commencent à être rentables quand le baril dépasse les 50 dollars. Toutefois, si les producteurs de l’OPEP, à sa tête l’Arabie Saoudite, décident de réduire leur production, les producteurs américains augmenteront leur capacité de forage.

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