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Non maîtrisé, le financement non conventionnel risque de conduire le  pays vers une dérive, selon Mebtoul

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Le financement non conventionnel, non maitrisé, risque de conduire le  pays vers une dérive inflationniste à la vénézuélienne, avec des incidences économiques, politiques et sociales négatives.

C’est le constat établi parle professeur Abderrahmane Mebtoul qui estime que le gouvernement  a amendé l’article 45 de la loi sur la monnaie et le crédit  en recourant au financement non conventionnel sans introduire l’institutionnalisation dans cette loi du comité de surveillance composé d’experts indépendants pour éviter toute dérive.

« Comment ne pas rappeler la dure réalité économique, du lien entre cotation d ‘une monnaie et anticipation de l’inflation,  le square port Saïd le 3 novembre  2018 anticipant les effets de la  politique de financement non conventionnel, le dinar officiel continuent de déraper (plus de 135 dinars un euro)  ,  sur le marché parallèle approchant les  210 dinars un euro et le prix des produits connaissent depuis  une flambée , les effets cumulatifs ne se faisant sentir comme le rappelle le FMI si l’on continue sur cette lancée  dans deux ou trois ans », indique MMebtoul.

Au moment où le projet était discuté, MMebtoul précise qu’il avait proposé au gouvernement l’introduction d‘une clause pour son plafonnement afin de rétablir la confiance et l’institutionnalisation de cette loi pour éviter toute dérive.

Par ailleurs,  MMebtoul considère qu’il faut éviter la comparaison avec l’Europe, le Royaume Unis , le Japon( trois monnaies internationales convertibles et de grandes puissances économiques)   et surtout les Etats Unis d’Amérique ,  le dollar étant une monnaie internationale qui finance à la fois l’économie américaine mais également le reste du monde.

Pour le cas  du Japon c’est un pays qui a une grande épargne, la dette intérieure étant couverte par cette même épargne, les Japonais ayant préféré ’endetter leur Etat plutôt que d’augmenter les impôts expliquant la déflation. Pour le  cas de la Turquie, pays émergent,  ayant connu  par le passé  une dérive  monétaire, cette dernière a été amortie car possédant d’importantes capacités productives.

« Comparons pour plus d’objectivé des  cas similaires comme le Venezuela et le  Nigeria pour ne pas commettre les mêmes erreurs. Selon le Dr Paul Craig Roberts qui a été conseiller économique du président Reagan et du sous-secrétaire du Trésor de l’administration Reagan au début des années 1980 et qui est devenu l’un des pères fondateurs des Reaganomics en particulier par sa contribution à la réforme de la «Loi de l’impôt» de 1981 dans l’ American Herald  Tribune 21 septembre 2017 je le cite : « l’ ‘effet de l’impression de l’argent semble dépendre de ce qui est fait avec lui et de la façon dont il entre dans l’économie », a-t-il indiqué.

En conclusion,  le professeur espère que « la cacophonie sur les données de la sphère informelle soit levée rapidement ». En cette période difficile de tensions budgétaires, l’Algérie doit mobiliser, selon lui, tous ses enfants sans exclusivité,  favoriser le dialogue productif, évitant les dissensions inutiles ou pouvoir, opposition et experts non organiques,  doivent contribuer au redressement national.

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