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Boulenouar : «Le secteur du commerce en Algérie souffre d’un déficit de 200 marchés de proximités»

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«A partir de novembre, on va constater une baisse des prix des fruits et légumes, parce qu’il y aura une abondance de l’offre une fois la récolte hivernale entamée», assure le Président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar.

Il prévoit aussi que, cette baisse des prix prévue sera également conduite par l’entrée sur le marché des produits agricoles du Sud, dont la récolte sera entamée entre le début du mois et la mi-novembre.

Tout en reconnaissant une hausse des prix des produits alimentaires, notamment, les légumes et fruits secs et les es fruits et légumes frais, Hadj Boulenouar a imputé cette augmentation constatée ces dernières semaines, à plusieurs raisons. Selon lui, la période actuelle septembre et octobre, est située entre deux saisons, c’est-à-dire, la période estivale qui est caractérisée par la diminution de l’offre, et la période de la récolte hivernale qui commence début novembre jusqu’à fin février et début mars.

Hadj Boulenouar a estimé que cette hausse est due aussi à l’augmentation de la demande sur les produits alimentaire en dépit d’une baisse de l’offre sur le marché durant cette période allant de septembre et octobre. Pour quoi cette hausse de la demande ? Notre interlocuteur a expliqué qu’elle est due au retour à l’activité durant cette période des restaurants, notamment, universitaires, scolaires…etc.

Le manque de marchés de proximité, est aussi un facteur qui joue son rôle dans la hausse des prix. «Le secteur du commerce en Algérie souffre d’un déficit de 200 marchés de proximités», a souligné Hadj Boulenouar, qui explique que «ces marchés peuvent stabiliser les prix, ce qui fera que, la différence entre les prix du gros et ceux du détail va baisser», et d’ajouter que «normalement, dans chaque quartier où il y a nombre important d’habitants disposera d’un marché de proximité, et chez-nous, il y a des communes complètes qui ne disposent pas de ce genre de marché».

Concernant les produits alimentaires  et les légumes et fruits secs, dont la majorité sont importés et dont les prix ont connu une flambée ces dernières semaines, Boulenouar a imputé cette hausse à la restriction des importations de ces produits et une production nationale insuffisante, ce qui a engendré un décalage entre l’offre et la demande et de facto, une augmentation des prix de ces produits.

Le président de l’ANCA a fait savoir que des responsables du Ministère de l’agriculture avait déclaré il y a quelques semaines de cela, que les légumes et fruits secs seront définitivement interdits à l’importation ce qui a créé un vent de panique chez les opérateurs et importateurs de ces produits. «Ce genre de déclaration impacte directement sur les prix. Elle est interprétée par les opérateurs et importateurs ou même par les consommateurs, par une pénurie et hausse des prix», a-t-il expliqué.

«Quand un opérateur entend parler d’interdiction d’importation d’un produit, il comprendra qu’il y aura une pénurie et une augmentation des prix. Son réflexe est de stocker sa marchandise, pour la sortir au moment opportun pour gagner plus», a ajouté notre interlocuteur.

Boulenouar a pointé également le manque des unités de transformations des produits agricoles, qui empêchent les agriculteurs d’augmenter la production locale, par crainte de jeter l’excédent qui ne trouvera pas d’acheteurs. Selon lui, s’il y a suffisamment d’unités de transformation, l’agriculteur ne se soucierait pas de l’excédent de sa production, qui trouverait preneur même avec un prix bas.

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