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Industrie pharmaceutique : le bio médicament en quête d’une réglementation

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Dans un contexte marqué par une pénurie de médicament et par une facture d’importation continuellement en croissance, le sujet des bio médicaments et des bio similaires revient au-devant de la scène en Algérie.

A ce propos,  M. Fares Bachtarzi, représentant de l’Union nationale des Opérateurs en Pharmacie (UNOP), a indiqué ce dimanche, lors d’une table ronde organisée à l’hôtel Sofitel d’Alger sur les bio médicaments, que « toute l’’industrie pharmaceutique algérienne plaide pour la fabrication de biosimilaires en Algérie, et les industriels pharmaceutiques ont besoin d’une réglementation. L’intérêt pour les bio médicaments est  avant tout sur le plan  financier ».

Il  a souligné que « pour les pays développés qui ont fabriqué des molécules biologiques depuis  plus de vingt ou trente ans, sont  passés à des molécules plus complexes et donc plus chères », estimant que « ces nouveaux traitements coûtent beaucoup plus chers et  peuvent déstabiliser le budget de la sécurité sociale ».

M. Bachtarzi a souligné que « l’idée est de fabriquer localement ces molécules selon les règles connues d’enregistrement et de process de fabrication et pour cela il faut une réglementation qui est en cours d’élaboration au niveau du ministère de la Santé,  pour que les operateurs locaux puissent fabriquer ces molécules en copie, d’où le terme de bio similaires ».

De son côté, M. Salah Sahraoui, président de la Société Algérienne de Biotechnologie et  recherche Médicale, a rappelé qu’ « en Algérie, il y a la nouvelle loi de santé qui étudie les bio médicaments, nous avons aussi des recommandations qui sont en train d’être rédigées par les autorités compétentes.  Nous avons beaucoup de bios médicaments qui sont commercialisés en Algérie, notamment les  médicaments de référence ».

Il a indiqué que « le gouvernement met tous les moyens pour que ces médicaments soient disponibles pour les patients algériens. Ces médicaments sont pour le moment importés, et il y’ a  intérêt à les fabriquer localement du fait qu’ils  coûteront moins cher ».

Par ailleurs, le laboratoire Frater-Razes « est l’un des premiers laboratoires à se lancer dans la fabrication des biosimilaires », a rappelé M. Amine Bellatreche, Responsable développement  produits du laboratoire, ajoutant que «  nous avons investi dans une unité de production dédiée uniquement à la fabrication  des biosiimilaires et  nous sommes la seule unité en Algérie qui a obtenu l’agrément du ministère de la Santé pour fabriquer ces biosimilaires, tels que l’enoxaparine et nous avons fabriqué nos lots de validation  et nous allons  bientôt soumettre le dossier d’enregistrement au ministère de la Santé ».

Il a précisé que  « pour le moment, ces médicaments ne sont pas commercialisés, on est obligé de passé par une validation. L’objectif de cette table ronde est de sortir avec des recommandations, notamment pour l’enregistrement des biosimilaires, mais aujourd’hui, nous suivons les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ».

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