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Ali Haddad à l’université du FCE: « «Le volet auquel il faudrait s’attaquer en toute urgence est celui du climat des affaires »

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Le Président du Forum des chefs d’entreprises Ali Haddad, a mis en avant, ce samedi 6 octobre 2018, l’urgence d’améliorer le climat des affaires en Algérie.

«Le volet auquel il faudrait s’attaquer en toute urgence est celui du climat des affaires, afin de l’assainir des lourdeurs et pratiques bureaucratiques qui pèsent sur le monde de l’entreprise», a déclaré, M. Haddad, dans son discours tenu à l’ouverture des travaux de la quatrième université du FCE organisée cette année dans la wilaya d’EL Oued.

Dans ce sens, Ali Haddad a expliqué que «de profondes réformes doivent être engagées afin de simplifier l’environnement fiscal, administratif et bancaire de l’entreprise et d’améliorer les conditions à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de ce plan d’action». Et d’ajouter que «le Forum of Chefs d’Entreprise est prêt à apporter, sans ménagement, sa contribution à la mise en œuvre en œuvre de ce plan d’action».

Dans son discours, le Président du FCE a rappelé, tout d’abord, que «(…) sous la direction de Son Excellence le Président de la République Monsieur Abdelaziz Bouteflika, le pays a accompli des réalisations et des progrès considérables. Du rétablissement de la paix et de la sécurité à la stabilité retrouvée aux grandes réalisations infrastructurelles et économiques. Le pays dispose, aujourd’hui, des atouts qui lui permettent d’entrevoir son avenir et son insertion avantageuse dans l’économie mondiale».

«Le défi pour notre pays est celui de réussir sa diversification économique en l’inscrivant de plein pied dans les économies de demain, celles de l’après-pétrole. Cette diversification doit cibler réduire la forte propension à l’importation, conquérir marchés à l’export et encourager l’investissement national productif», a-t-il estimé, en ajoutant qu’au-delà de la mobilisation des acteurs et des moyens cette perspective requière des réformes audacieuses et une ouverture plus affirmée de son économie».

Haddad a rappelé également dans son allocution les différentes recommandations du président de la république, lors du dernier conseil des ministres. Ainsi, selon lui, le président Bouteflika  avait souligné que «nous devons approfondir les réformes déjà engagées dans tous les secteurs. Ces réformes garantiront une justice sociale toujours intense mais aussi plus transparente, plus efficace et plus équitable. Elles devront garantir aussi un service public davantage allégé des lourdeurs bureaucratiques. Elles devront promouvoir enfin, une décentralisation plus effective, permettant d’améliorer l’écoute, le dialogue et les solutions de a part des pouvoirs publics face aux attentes des citoyens». Le Chef de l’Etat poursuit : « Dans le même temps, la valorisation des richesses nationales, l’offre d’emplois, et la promotion des exportations hors hydrocarbures devront avancer de pair et de manière plus soutenue encore, avec le concours des investisseurs locaux et de nos partenaires étrangers, ce qui interpelle le Gouvernement pour poursuivre et accélérer l’amélioration du climat des affaires dans le pays.

«Nous sommes bien conscients des grands efforts engagés pour créer un environnement favorable pouvant porter de telles ambitions», a-t-il souligné.

Dans ce cadre, Ali Haddad a rappelé que, «la Constitution révisée Février 2016 nous offre l’ancrage pour engager les réformes les plus approfondies et les plus innovantes. Elle constitue un véritable plan d’action, dont les dispositions appellent à être traduites dans la législation en mesures favorisant l’épanouissement économique». Il a évoqué l’article 43 de la constitution, qui est lui-même un programme qui a été consacré de manière solennelle, liberté d’investissement et de commerce, et à charge de l’état de responsabilité, «à améliorer le climat des affaires» et à encourager «sans discrimination, l’épanouissement des entreprises au service du développement économique national».

200 000 entreprises créées entre 2014 et 2018 en Algérie

Selon Haddad, en second lieu et corollaire de l’assainissement du climat des affaires, «une dynamique d’entreprise doit être engagée et encouragée. «L’accélération du rythme de création des entreprises est sans conteste fondamentale et cruciale pour les années à venir Ce n’est pas un choix dont il s’agit mais il est impératif de garantir la diversification de notre économie. L’Algérie doit créer dans les prochaines années des centaines de milliers d’entreprises», a-t-il indiqué.

«Nous devrions assimiler que les économies de demain et de l’après pétrole ne s’accommodent d’aucune hésitation bureaucratique», a déclaré Haddad.

«Pour vous donner la dimension du challenge qu’ «il nous faut assumer», a-t-il précisé, ajoutant que «de 2014 à 2018, moins de 200 000 entreprises ont été créées en Algérie alors que plus de 64 000 entreprises ont été créées en France rien qu’au mois de janvier 2018».

Pour le président du FCE «ces chiffres doivent nous interpeller surtout que ce n’est pas les opportunités d’investissement qui manquent dans notre pays».

«En visitant nos villes et territoires, on peut constater l’énorme potentiel d’opportunités qu’ils recèlent dans l’agriculture, le tourisme, l’industrie, les transitions énergétique et écologique, la gestion des déchets, la rénovation du bâti et du cadre de vie, l’embellissement de nos villes et la réalisation d’aires d’attraction et de loisirs», a estimé Haddad, qui a ajouté que «l’émergence de la dynamique entrepreneuriale dans le Sud du pays constitue l’élément révélateur de l’étendue du potentiel hors hydrocarbure à explorer. A ce titre, l’expérience de la région d’El-Oued dans les domaines de l’agriculture et du tourisme en constitue l’exemple et la fierté».

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