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Investissements : le président de la CAP dénonce la bureaucratie, les passe-droits et la corruption

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Le Président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M. Boualem Mérakèche, est revenu, ce jeudi 4 octobre 2018, sur les difficultés quotidiennes auxquelles font face les opérateurs économiques, et les blocages des investissements pour des raisons bureaucratiques, les passe-droits et la corruption.

Les chefs d’entreprises souhaiteraient investir dans un cadre serein avec une vision économique claire, a indiqué M. Mérakèche. «Il faut une véritable politique économique apte à redresse la situation que les entreprises subissent. Il faut revenir à une vision permettant de lever l’ensemble des questionnements qui sont posés par les entreprises qui sont fort nombreux, et que nous avons eu à discuter pas mal de fois. La CAP a fait de multiples propositions dans ce sens, et nous continuerons à le faire», a-t-il expliqué.

Dans ce sens, le Président de la CAP, estime  que, c’est à travers l’entreprise que le pays se forgera et créera de la croissance. «Le climat des affaires est la chose la plus importante pour accroître le développement de l’entreprise.  On en parle depuis des années, et la CAP a fait des recommandations depuis. On a avancé sur quelques points, mais, je trouve que c’est insuffisant, et c’est bien en deça de nos propositions».

«La CAP, en ce qui la concerne, n’a pas cessé de faire des propositions pour donner corps au Pacte économique et social conclu en 2006 entre le gouvernement, les chefs d’entreprises et les partenaires sociaux», a-t-il déclaré lors de son passage dans l’émission l’Invité de la rédaction de la chaîne3, mais selon lui, ce pacte «n’a jamais été appliqué depuis».

D’après lui, «la bureaucratie, les passe-droits et la corruption », ainsi que des « gens qui font tout pour que les conditions réelles du développement ne se réalisent pas», sont derrière les blocages des investissements et de l’économie nationale.

Sur la volonté affichée par le Gouvernement d’atteindre 6 milliards de dollars d’exportations par an, M. Mérakèche a estimé qu’«il est impératif, au préalable, de répondre aux besoins du marché intérieur».

Par ailleurs, le même responsable a expliqué que «si  une démarche conjointe entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques venait à voir le jour afin de régler les problèmes auxquels sont confrontés ces derniers, nul doute, que les problèmes de production et de productivité pourraient alors être levés»

Mérakèche a estimé aussi que «le plus important est d’établir une « normalisation » des activités économiques, comme cela est d’usage partout à travers le monde».

En outre, il a noté que le blocage des investissements dans les secteurs économiques est dû également au fait que «le pays a trop favorisé les importations, encouragées par l’informel».

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