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Banque mondiale : Plus de 500 millions d’Africains vivent toujours sans « identité officielle »

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Le continent africain abriterait plus de la moitié du milliard de personnes à travers le monde, n’ayant pas d’identité officielle. C’est ce qu’a indiqué, la semaine dernière, Kristalina Georgieva, directrice générale de la banque mondiale, s’exprimant à l’occasion d’une réunion organisée en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

D’après les données de l’institution, les ressortissants de l’Afrique subsaharienne représenteraient l’énorme majorité (494 millions d’individus) de cette population sans preuve d’identité officielle. Cela implique donc que, dans les pays au sud du Sahara, près d’un Africain sur deux ne dispose pas de carte d’identité.

L’enquête ID4D (Identification for development) – Findex 2017 indique également que « l’Afrique compte neuf pays sur dix parmi les 99 […] qui affichent les taux de couverture les plus faibles en matière d’identité, et sept des dix pays présentant les écarts les plus importants entre les hommes et les femmes ».

D’un autre côté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué que près des deux tiers des enfants africains, âgés de moins de cinq ans, n’ont pas de certificat de naissance.

Selon les experts, cette situation exacerberait le manque d’accès d’une bonne partie de la population africaine aux services de santé, d’éducation et de financement. Elle entraînerait également des difficultés importantes dans la valorisation de leurs droits juridiques et politiques (le vote notamment).

Pour résorber le phénomène, la Banque mondiale a annoncé qu’il faudrait mobiliser 6 milliards $ pour mettre en œuvre plusieurs initiatives (telles que l’ID4D), visant à mener de larges campagnes d’identification numérique et d’enregistrement des faits d’états civils à l’échelle du continent.

Ceci devrait permettre d’améliorer l’inclusion financière, la gouvernance, l’intégration régionale et la promotion des investissements publics dans le capital humain via les programmes d’éducation et de protection sociale. « Nous devons travailler de concert pour créer des systèmes d’identification numérique fiables et ne faisant pas d’exclus, à même de débloquer des opportunités économiques pour les personnes les plus vulnérables », a à cet effet indiqué la directrice, Kristalina Georgieva.

Notons que près d’un milliard $ sont actuellement mobilisés pour promouvoir l’identification numérique dans 30 pays, dont 23 en Afrique.

Ecofin

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