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La colère monte à Ouargla : Les citoyens réclament leur part de la fiscalité pétrolière

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Des milliers de citoyens de la wilaya d’Ouargla sont sortis ce weekend pour manifester leur colère contre le sous-développement qui frappe leur région. Ils ont organisé un sit-in pour réclamer des projets de développement et plusieurs autres revendications telles que : leur part de la fiscalité pétrolière, délocaliser les sièges sociaux des entreprises pétrolières de la capitale vers Ouargla, ainsi que, assurer l’emploi aux citoyens de la région.

Le rassemblant des citoyens a été organisé samedi 15 septembre 2018, à la place d’El Hourya de la ville d’Ouargla, initié par des associations et des activistes de la société civile de la région, qui ont brandit des banderoles sur lesquelles on peut lire d’après les photos rapportés par le site TSA (Tous sur l’Algérie) : «25 000 chômeurs dans la capitale du pétrole» tout en demandons l’application de l’instruction Sellal datée de mars 2013, qui donnait priorité au recrutement des citoyens des wilayas du sud par les sociétés implantées là-bas ; «pout le droit à la vie» ; «On a marre des fausses promesses» ; «Nous réclamons un centre hospitalo-universitaire» gelé depuis 2013 ainsi que plusieurs autres structures sanitaires.

Selon la même source, à l’issue du rassemblement, les manifestants ont rendu public une déclaration dans laquelle ils ont dénoncé l’isolement de la région et ils ont dit qu’ils sont prêts à discuter avec les autorités, tout en dénonçant la fermeture devant eux des portes du dialogue.

«Nous sommes sortis pour refuser l’exclusion»

Dans leur déclaration relayée par TSA, les protestataires ont déclaré que «nous sommes sortis pour refuser cette exclusion que nous avons constatée dans les propos de hauts responsables de l’État. Certains nous ont accusé d’être un groupuscule, d’autres nous ont traité de reptiles, de rats et de perturbateurs. Nous n’acceptons plus ces insultes. On veut nous mettre dans le bas du tableau du développement alors que cette wilaya historique, arrosée par le sang des Martyrs (de la Guerre de libération nationale), est l’artère principal de l’économie nationale».

Les citoyens d’Ouargla, en plus de la réclamation de l’achèvement de plusieurs projets, tels que la première tranche du tramway, la construction d’un aéroport civil et la poursuite du projet de chemins de fer, ils ont exigé des autorités la récupération des milliers d’hectares du foncier agricole octroyé à des exploitants et les redistribuer aux agriculteurs de la région. « Nous voulons que vous récupériez le foncier agricole en dehors de la wilaya, contre des milliers de milliards (de centimes).

«Tout pour faire de Ouargla la capitale économique de l’Algérie», ont revendiqué les citoyens d’Ouargla, ajoutant que «nous voulons être traités en tant que tels. Il y a du pourrissement dans les différentes directions exécutives de la wilaya, incapables d’accompagner le développement. C’est le résultat de la faiblesse des responsables locaux à leur tête le wali qui n’existe que dans les pages de Facebook». En réclamant «le départ du wali et de tous les responsables qui ont échoué».

Dans le même document les manifestants ont a appelé également à consacrer la date du 27 février 1962, une fête nationale «pour l’unité nationale». Qui rappelons-le, les citoyens de cette région ont manifesté un certain 27 février 1962 à Ouargla, contre pour dénoncer le projet colonial français de séparer le Sahara du reste du pays. Dans le même contexte, ils ont aussi exigé à ce que «les grandes installations pétrolières portent le nom de nos chouhada et nos moujahidine ».

«Nous demandons notre part de la fiscalité pétrolière»

Dans le même texte de la déclaration, les protestataires, ont revendiqué à ce que les sièges sociaux des sociétés pétrolières soient transférés à Ouargla et que les cadres issus de la wilaya soient réhabilités en les nommant dans les postes supérieurs de l’État (ministres, ambassadeurs, walis, directeurs exécutifs).  « Les sociétés pétrolières n’ont jamais nommé un cadre de Ouargla dans un poste de directeur. Pourquoi cette exclusion ? (…) Nous demandons notre part de la fiscalité pétrolière, particulièrement la TAP (taxe sur l’activité professionnelle). Nous demandons aussi que les logements soient construits par des sociétés étrangères qualifiées selon les exigences et la nature de la région », est-il écrit dans même document.

Les protestataires ont menacé de monter au créneau durant les prochaines semaines menacent «si leurs revendications ne sont pas prises en charge par les autorités».

A la fin du sit-in, les manifestants ont procédé à au nettoyage des lieux où ils ont tenu leurs rassemblement.

Rappelons que, pas plus tard qu’hier, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, M. Noureddine Bedoui  a insisté lors de sa visite dans la wilaya de Jijel, sur «le maintien de l’engagement de l’Etat dans le développement des régions enclavées, des villages et douars qui se trouvent dans la précarité. Et ce à travers la réalisation des projets sociaux, (électricité, gaz, etc)».

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