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L’Algérie a brulé 8.8 milliards M3 de gaz naturel pour la production d’hydrocarbures en 2017

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Les dernières statistiques du Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR), un organisme administré par la Banque Mondiale, ont révélé que l’Algérie est le cinquième pays au monde sur les 30 pays classés, en matière de gaz brûlé pour la production du pétrole.

En effet, les nouvelles données publiées par la Banque mondiale le 17 juillet dernier, ont fait état de 8.8 milliards de mètres cubes torchés par l’Algérie en 2017, en baisse de 0.3% par rapport à 2016, année où l’Algérie a brûlé quelques 9.1 milliards M3.

Le document de la BM note que, les nouvelles données recueillies par satellite entre 2013 et 2017, font ressortir que «le brûlage à la torche des gaz sur les sites de production pétrolière a significativement reculé en 2017, malgré une hausse globale de 0,5 % de la production d’or noir. Cette baisse de pratiquement 5 % du volume des gaz torchés inverse une tendance ascendante amorcée en 2010».

Selon les mêmes statistiques, environ 141 milliards de mètres cubes de gaz naturel ont été torchés en 2017, contre quasiment 148 milliards de mètres cubes en 2016. «C’est en Russie, premier pays au monde à pratiquer cette technique, que la baisse a été la plus marquée. Le Venezuela et le Mexique ont également fortement diminué le «torchage» en 2017, contrairement à l’Iran et à la Libye, où le brûlage des gaz est en nette augmentation», précise-t-on de même source.

La Russie (1ère) a brûlé 19.9 mds M3 en 2017, avec -2.5% par rapport à 2016 (22.4 mds M3). Quant à l’Irak e l’Iran et les Etats Unis qui sont respectivement 2ème et 3ème et 4ème bruleurs de gaz, ont enregistré des hausses de 0.1 % pour le premier (17.8 mds M3), 1.3% pour le deuxième (17.7 mds M3) et 0.6% pour le troisième (9.5 mds M3).

«Un certain nombre de contraintes techniques, réglementaires ou économiques sont à l’origine du «torchage» — cette pratique qui consiste à brûler les rejets de gaz à différentes étapes de l’extraction de pétrole et qui est responsable du rejet dans l’atmosphère de plus de 350 millions de tonnes de CO2 chaque année. Or, ces rejets, qui contiennent du méthane brûlé en partie uniquement et du charbon noir, sont particulièrement nocifs. Ils constituent aussi un gaspillage incroyable de ressources énergétiques que le monde n’a plus les moyens de tolérer», expliquent les rédacteurs du rapport.

Selon Riccardo Puliti, directeur principal du pôle Énergie et industries extractives de la Banque mondiale «les dernières données sur les gaz torchés sont encourageantes, mais il faudra attendre encore quelques années pour voir si ce recul marque ou non un tournant décisif. L’arrêt du «torchage » de routine est l’un des axes fondamentaux de notre plan d’action pour atténuer le changement climatique, sachant que l’initiative pour la réduction des gaz torchés dans le monde, que nous avons lancée voici à peine trois ans, compte désormais 77 signataires représentant ensemble 60 % environ des gaz torchés dans le monde».

Pour rappel, en 2015, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, et 25 pionniers ont lancé l’initiative « Zero Routine Flaring by 2030 », dans le but de bannir cette pratique lors de l’exploitation de nouveaux champs pétroliers et de trouver au plus vite, et au plus tard en 2030, des solutions pour les sites déjà exploités. Cette initiative réunit désormais 27 pays, 35 compagnies pétrolières et 15 institutions de développement.

A ce propos, Bjorn Hamso, responsable du GGFR a souligné que «cette initiative est un puissant outil pour mettre fin au «torchage» de routine. À l’avenir, il est vital que les exploitants de champs pétroliers continuent de s’affranchir de cet ‘héritage’ et que de nouveaux modèles d’activité soient mis au point pour permettre à davantage d’investisseurs de participer aux projets de réduction des gaz torchés».

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