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Ali Haddad défend la règle 51/49

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Le président du forum des chefs d’entreprises Ali Haddad, a défendu la règle 51/49, dans un interview accordé au journal électronique « AFRICAPRESSE.PARIS », paru mercredi 25 juillet 2018, en estimant qu’elle ne se pose pas comme un obstacle pour les investisseurs étrangers qui veulent investir en Algérie. Il a également fait part de sa vision de l’économie algérienne de l’après-pétrole.

Ali Haddad a relevé que les responsables algériens, communiquent mal et pas assez. «C’est ce qui s’est passé avec ce dispositif du 51/49 : on a laissé s’installer l’idée que c’est un monstre, imaginé pour dévorer l’investisseur étranger», a-t-il expliqué au même média, en marge du Forum financier international de Paris EuroPlace (IFFParis).

L’homme d’affaires et patron du Groupe ETRHB, a résumé le 51/49 en quelques mots. C’est «un dispositif bénéfique pour l’entreprise créée et pour les deux partenaires, ainsi que pour des partenaires plus nombreux, si c’est le cas», a synthétisé Haddad.

Pour démontrer que cette loi régissant l’investissement étranger en Algérie est bénéfique pour les partenaires, Ali Haddad a fait part de son expérience avec les américains. «Je me trouve personnellement dans cette situation, je suis en partenariat à 51/49 avec des Américains, sur des métiers que je ne maîtrise pas du tout. Depuis maintenant trois ans de partenariat, nous avons réalisé des bénéfices. Les Américains sont satisfaits, nous les laissons gérer l’entreprise et, de notre côté, nous nous attachons à leur faciliter la tâche, à les aider sur les aspects que nous pouvons prendre en charge. Nous sommes dans une logique de complémentarité d’activité», a-t-il raconté.

Le patron des patrons s’est dit toujours convaincu que le 51/49 pourra encore aider énormément à créer des co-entreprises. «Car, il a une vertu cardinale : il génère des relations très étroites, de confiance et de travail, entre les partenaires», a-t-il jugé.

«L’Algérie est mieux placée pour devenir le hub entre l’Europe et l’Afrique»

L’Algérie est mieux placée que les autres pays nord africains pour devenir «le hub entre l’Europe et l’Afrique !», a estimé Haddad. Parce qu’elle dispose, selon lui d’«atouts réels et vérifiables». Pour cela, l’homme d’affaires a fait valoir les potentialités de l’Algérie en matière d’électricité, du gaz, des énergies renouvelables. «Nous avons aussi un pays-continent de presque 2,4 millions de kilomètres carrés, nous disposons 20 % des terres rares du monde, nous détenons le troisième gisement mondial de gaz de schiste et aussi de considérables mines d’or et de phosphates…», a-t-il précisé.

Dans ce sens, le président du FCE a énuméré les grandes réalisations et avancées de l’Algérie en matière d’infrastructures. «Nous sommes bien nantis en infrastructures. Routes, autoroutes, rail, ports, aéroports réalisés aux normes internationales…», a-t-il indiqué.

A ce propos, le patron de l’ETRHB, un groupe activant dans le secteur de la construction, a rappelé à titre d’exemple, que «nous avons réalisé la dorsale Alger-Tamanrasset, sur 2 000 kilomètres, ce qui permet de rallier les deux villes en deux jours maximum. Au nord, nous avons achevé l’autoroute Est-Ouest qui s’étire sur 1 216 km, et réalisée bien sûr aux normes internationales».

Toutefois, Haddad, tout en se disant «fier» de ce qui a été accompli jusqu’à présent et «optimiste» pour les années à venir. Il a jugé qu’«il reste beaucoup à faire».

S’exprimant sur sa participation au forum de «Paris Europlace», durant lequel a été largement débattue la question de la relance de l’investissement pour consolider la croissance. Ali Haddad a indiqué, à ce propos, qu’il s’est rendu à cette rencontre dans le but d’«exposer comment l’Algérie participe aussi à cette dynamique, comment elle est en train d’avancer et de se développer».

«Next economy Summit: Let’s Build beyond Oil» les 3 et 4 décembre 2018 à Alger

Au sujet de l’évènement «Next economy Summit : Let’s Build Beyond Oil» (Construisons au-delà du pétrole), que compte organiser le FCE les 3 et 4 décembre 2018 à Alger, qui réunira plusieurs experts qui partageront une vision constructive de l’Algérie après pétrole. Ali Hadda a expliqué que «Il s’agit de développer tous les secteurs et, surtout, de pouvoir donner la possibilité à toute entreprise, à tout investisseur, de venir s’installer en Algérie et de développer avec nous l’industrie et l’économie de notre pays».

«Ce que nous voulons, c’est démontrer que l’Algérie n’est pas seulement un pays pétrolier ou gazier. C’est aujourd’hui un pays qui arrive à s’auto-satisfaire dans plusieurs domaines. C’est par exemple le cas de la production agricole, à l’exception de deux produits – le blé et le lait – pour lesquels nous demeurons à environ 50 % dépendants de l’importation. Mais nous mettons en place des dispositifs qui nous permettront d’atteindre largement l’autosuffisance, d’ici trois à quatre ans», a-t-il précisé.

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