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La Casnos handicapée par les sous-déclarations

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La Caisse nationale d’assurance des non-salariés (Casnos) est handicapée par les sous-déclarations, et «elle en souffre même», de l’aveu de son Directeur Général Acheuk Youcef-Chawki, qui s’est confié dans un entretien accordé au journal Liberté paru ce samedi 07 juillet 2108.

«Les sous-déclarations handicapent la caisse. Elle en souffre», a avoué M. Acheuk. Ajoutant que pour lutter contre la sous-déclaration, «il faut impérativement expliquer aux gens qu’ils sont tenus de mieux cotiser pour avoir une meilleure retraite». En affirmant que «Cette procédure a donné ses fruits, puisque beaucoup de gens ont saisi l’importance de bien cotiser et ils sont venus le faire».

Acheuk a expliqué que «Nous avions aussi décidé de faciliter la procédure en conjuguant nos efforts avec ceux des Impôts afin de permettre aux gens qui cotisent plus de ne pas être redressés, dans la mesure où le système est déclaratif et les gens choisissent de mieux cotiser pour avoir une meilleure retraite. Nous avions aussi prévu un contrôle». Ajoutant que «Les gens qui viennent payer sont soumis à un contrôle pour leur expliquer que ce qu’ils payent est inférieur à leurs revenus».

«Il est inadmissible qu’un non-salarié, commerçant de son état, déclare 210 000 DA/an, ce qui représente moins que le SNMG», a-t-il déclaré, en soulignant qu’«On ne peut pas accepter cet état de fait, car ces gens sont censés avoir des employés qu’ils payent 18 000 DA ou plus alors qu’ils font des déclarations inférieures aux salaires des gens qui travaillent avec eux».

Ces déclarations, a-t-il précisé «représentent la moitié de ce que déclarent les employés qui touchent le SNMG et payent 75 000 DA par an. On peut, à la limite, reconnaître que des gens peuvent payer ce tarif car ils sont artisans, femmes qui travaillent chez elles… Ces gens payent le minimum et la caisse les accompagne. Idem pour des jeunes qui lancent une activité, car au début, ils ne payent que le minimum pour la première année d’activité».

Le même responsable a ajouté que «La caisse a fait des efforts pour les promoteurs Ansej et Cnac en poussant le paiement au minimum à deux années, mais après, ils doivent payer en fonction de leurs revenus. Les gens qui déclarent 15 000 DA, de mon point de vue, doivent fermer leurs commerces ou cesser leurs activités et partir travailler ailleurs pour gagner plus».

La caisse est équilibrée

Toutefois, le DG de la Casnos a assuré, sur les colonnes du même journal, que «La caisse est équilibrée. Elle a pu payer toutes ses dettes. En somme, elle est solvable».

«Je le dis pour tranquilliser les adhérents et les cotisants, car certains pensent que la caisse est déficitaire donc ils ont peur de payer et de s’engager. Mais avec la situation actuelle, les gens font confiance à la caisse», a indiqué M. Acheuk.

Selon lui «Le nombre d’affiliés peut atteindre 1,1 million d’ici à la fin de l’année en cours. D’ici là, les cotisations peuvent atteindre 80 milliards de dinars».

«Parmi les affiliés, il n’y a que la moitié qui cotise»

Acheuk a fait savoir que, les recettes de la caisse et lo nombre de cotisants ont été doublés de 2013 à 2017. «C’est un aspect positif», a-t-il estimé. Selon lui «Maintenant on est dans un équilibre financier, mais qu’il va falloir pérenniser».

Dans ce sens, il a expliquéque «Sur le volet retraite, des études démontrent qu’on est à l’aise jusqu’en 2025, sauf que, concernant le volet sécurité sociale, et vu les dépenses des médicaments qui sont très importantes, cela risque, à terme, de provoquer un équilibre précaire».

Pour faire face à ce risque, il a estimé que «nous devrions renforcer la caisse. Ce renforcement passe, à mon avis, par trois procédures. La première est d’augmenter l’assiette de cotisants et leur nombre». En précisant qu’«Avec le potentiel que nous avons, 55% sont affiliés. Et parmi les affiliés, il n’y a que la moitié qui cotise».

«Pour cette procédure, nous avons arrêté trois créneaux essentiels, à savoir amener les gens à s’affilier, à cotiser, et ensuite il faut amener ces affiliés à bien cotiser, car la tendance actuelle est aux cotisations minimum»,a-t-il expliqué.

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