Le directeur général de la CNR, M. Slimane Melouka a indiqué, lors de son passage à la radio algérienne, que « la conjoncture financière de la caisse qui était favorable dans les années 2010- 2012 s’est malheureusement dégradée au fil des années », précisant que «1 million de salariés sont partis avant l’âge légal de la retraite sur un total de 3,2 millions bénéficiaires ».
Selon M. Melouka, « les recettes n’arrivent plus à suffire du fait que nous n’avons pas assez de cotisants il faudrait 5 cotisants pour un retraité, nous sommes arrivés à une situation où nous avons 2 cotisants pour un retraité ».
Il attribue la dégradation de la situation financière de la Caisse au « départs massifs » des retraités, ainsi qu’aux pensions versées de manière précoce. A cela s’ajoutent le chômage et la baisse des investissements.
Pour M. Melouka, la suppression du dispositif de départ anticipé en retraite, qui constitue, « un retour à une situation normal, du fait que ce dispositif a été mis en place à titre exceptionnel, dans une conjoncture exceptionnelle ». il a indiqué que « nous avons estimé les départs à la retraite pour l’année 2018 autour de 50.000 personnes ».
Pour illustrer la dégradation de la situation financière de la Caisse, M. Melouka a rappelé qu’ «en 2010, les dépenses en matière de retraite tournaient autour de 350 milliards DA pour une recette de l’ordre de 370 milliards DA. Nous sommes passés en 2012, grâce aux augmentations salariales de l’époque, à une recette de 650 milliards DA pour une dépense d’à peine 600 milliards DA. Par contre, aujourd’hui, on se retrouve avec une situation où les recettes tournent autour de 700 milliards DA, en droits contributifs et en aide de l’Etat, et une dépense qui va dépasser 1.200 milliards DA à la fin 2018, c’est vous dire, que le déficit s’est nettement accru ».
