Le Premier Ministre Ahmed Ouyahia, a saisi l’occasion de l’organisation de la conférence internationale sur les villes intelligentes à Alger, de s’adresser aux investisseurs étrangers, en leur promettant de meilleurs conditions et avantages pour venir investir en Algérie, notamment, dans les nouvelles technologies.
Lors de son allocution tenue, ce mercredi 27 juin 2018, au Centre International des Conférences (CIC), à l’occasion de la conférence internationale sur les villes intelligentes. Ouyahia a indiqué «par cette occasion, je voudrais m’adresser à nos amis étrangers et partenaires étrangers. Pour leur dire que, si mon pays donne des avantages attractifs pour l’investissement de manière générale, il est prêt à donner de conditions et avantages meilleurs, pour les investisseurs étrangers, notamment, dans le domaine des nouvelles technologies, et que l’Algérie vise à tirer les avantages et bénéfices de l’économie numérique qui est considéré comme l’économie du monde d’aujourd’hui».
En outre, Ouyahia a résumé en trois points les défis importants de la concrétisation de ce projet de ville intelligente. Selon lui, ils sont la participation des jeunes dans le développement économique, la valorisation des nouvelles technologies, et faire participer les compétences de la diaspora algérienne dans le développement du pays.
Ouyahia s’inquiète du très important nombre de jeunes de moins de 30 ans
S’agissant de la participation des jeunes dans le développement du pays, Ouyahia a relevé trois données, qui sont selon lui, les jeunes de moins de 30 ans, représentent la majorité notre population. Le mois de juin en cours a vu l’organisation d’examen (5ème, BEM et BAC) pour 10 millions d’élèves, au moment où, les examens de fin d’année ou d’études au sein des universités, sont en cours, pour environ 1.5 million d’étudiants.
«Même si le chômage a été fortement réduit durant les deux dernières décennies, il continu de constituer un poids sur la catégorie des jeunes, notamment, les diplômés des universités, dont nombre est important dans toutes les spécialités. C’est ce qui a poussé l’Etat algérien, à adopter une politique pour aider les jeunes à créer leurs propres petites entreprises, à travers la mise à leur disposition de ressources financières, allant jusqu’à 10 millions DA pour chaque PME, ce qui représente environ 90 000 Dollars ou environ 75 000 euros», a relaté Ouyahia.
Qui a estimé que «cette politique pour les jeunes, a participé durant des années, à la création de milliers de PME dont plus de 500 000 ont réussi».
Concernant les Start-ups, selon Ouyahia, leur nombre demeure toujours à quelques centaines en Algérie, parce qu’elles sont un nouveau concept dans notre pays, mais un concept qui connaîtra certainement, un développement rapide dans l’avenir.
Le Premier Ministre a rappelé les efforts de l’Algérie en matière de développement des technologies du numérique, en faisant savoir, que, «chaque année 20 000 diplômés dans le domaine des TIC sortent des établissements de formations. Nous disposons de dizaines de milliers de kilomètres de fibres optiques à travers le territoire national. Nous travaillons à la promotion d’une administration numérique et un environnement numérique dans tous les secteurs».
«Il est vrai, qu’on ne dispose pas de villes intelligentes, mais, nous avons quelques villes qui sont qualifiées pour être développées, et en plus de cela, la wilaya d’Alger, travaille à promouvoir des projets prometteurs dans ce domaine», a estimé Ouyahia.
«Pas de différence entre un citoyen algérien vivant en Algérie et un autre vivant à l’étranger»
Concernant la communauté algérienne établie à l’étranger et la valorisation de ses compétences. Ouyahia a assuré que «l’Algérie ne fait pas de différence entre un citoyen algérien vivant en Algérie et un autre vivant à l’étranger». En rappelant que les dernières dispositions prises au profit de la diaspora algérienne comme le logement, l’emploi et l’investissement, est une preuve de l’importance que cette catégorie aux yeux de l’Etat.
Ouyahia a affirmé que, les nouvelles technologies constituent «un pont virtuel», à travers lequel nos compétences de la diaspora pourront contribuer au développement du pays. En ajoutant que, l’Algérie a besoin des compétences et de l’expérience de notre diaspora établie dans les pays développés.
En marge de l’ouverture des travaux de cette conférence sur les villes intelligente, le Premier Ministre a déclaré qu’«il est temps de changer de mode dans le domaine des services, et le Ministère de l’intérieur est en train de faire un travail global et large au niveau national». Ajoutant que cette expérience qui débutera dans la capitale, sera généralisée aux autres wilayas, ce qui permettra un changement qualitatif en matière de services et le développement économique.
